Après Charlie, 63% des collégiens des quartiers populaires en colère ou tristes

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M.D avec AFP , modifié à
Les deux tiers des collégiens des quartiers populaires se sont sentis en colère ou tristes après les attentats de janvier à Paris, selon le baromètre annuel Trajectoires/Afev publié mercredi.

Les deux tiers des collégiens des quartiers populaires se sont sentis en colère ou tristes après les attentats de janvier à Paris, selon le baromètre annuel Trajectoires/Afev publié mercredi à l'occasion de la 8e Journée du refus de l'échec scolaire.

Le contexte. L'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), qui lutte contre le décrochage et apporte du soutien scolaire à des milliers d'élèves des quartiers populaires, prend chaque année le pouls de leur rapport à l'école. Pour cette édition, elle s'est penchée sur leur relation à la citoyenneté une fois passé le choc des attentats, alors que des incidents lors des minutes de silence avaient suscité des polémiques. 

Par rapport à Charlie. Selon cette enquête réalisée en mai-juin 2015 auprès de 653 collégiens de quartiers prioritaires, 34% se sont dits en colère contre les terroristes après l'attentat à Charlie Hebdo et 29% ont éprouvé de la tristesse. A noter qu'un tiers "manifestent une certaine distance avec les enjeux citoyens liés à ces événements", avec 13% de répondants en colère contre les caricaturistes, 17% indifférents et 7% de réponse "autre".

Les autres chiffres. Interrogés sur le sens qu'ils donnent à la citoyenneté, 25% ont répondu "pouvoir exprimer ses idées librement", 18% l'ont associée à l'acte de voter, 17% ont évoqué "faire des actions concrètes qui aident les autres", 15% "agir pour modifier les choses", 13% "se faire un point de vue sur les choses", 11% "ne savent pas trop". Concernant la laïcité, 42% estiment qu'elle signifie "accepter toutes les religions", 30% que c'est "le droit de ne pas croire", 13% ne savent pas ce que c'est, pour 9% elle implique de "refuser toutes les religions"...