Anesthésiste soupçonné d'empoisonnements : la colère du mari d'une victime

Un médecin anesthésiste est soupçonné d'avoir provoqué sept empoisonnements dont deux mortels. (Illustration)
Un médecin anesthésiste est soupçonné d'avoir provoqué sept empoisonnements dont deux mortels. (Illustration) © AFP
  • Copié
Arthur Helmbacher édité par C.O.
Sur Europe 1, vendredi, le mari de Laurence, une patiente morte sur une table d'opération à Besançon, crie son incompréhension après la mise en examen d'un anesthésiste soupçonné d'avoir empoisonné des patients, dont Laurence.

"On est reparti pour un tour dans la misère et la souffrance. On essaye déjà de faire un deuil puis on replonge encore une fois. C'est un calvaire". Vendredi, sur Europe 1, Jacques, le mari de Laurence, sa femme morte sur une table d'opération à Besançon il y a presque un an, a confié sa peine et sa colère. Son épouse était opérée d'une épaule cassée après une mauvaise chute à skis et ne s'est jamais réveillée. L'homme croyait à un accident avant qu'il n'apprenne en début de semaine la mise en examen d'un anesthésiste de Besançon, soupçonné d'avoir empoisonné sept patients. Deux en sont morts, dont Laurence.

"Cela ne devrait pas exister". "Je n'en reviens pas qu'une personne puisse dans un hôpital injecter une dose mortelle pour dire je suis le héros et j'essaye de ranimer quelques personnes. Cela ne devrait pas exister. Il devrait être en prison. C'est un meurtrier", s'indigne Jacques.

"C'est un calvaire". Aujourd'hui, il continue de se remémorer le fil des événements. "Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Laurence ? L'opération devait se terminer vers 10h30. Personne ne m'a prévenu avant 18h. Est-ce qu'ils ont essayé de la ranimer ? Qu'est ce qu'ils ont fait avec elle ? Je n'ai encore pas de réponse", ajoute-t-il. "C'était une femme tellement souriante. C'est le calvaire de rentrer chez moi et de n'avoir plus personne dans la maison. Il faudra du temps pour que ça aille mieux".

Le médecin nie les accusations. L'avocat du médecin précise que son client conteste avec force les soupçons d'empoisonnement dont il fait l'objet. L'anesthésiste encourt la réclusion à perpétuité.