Amiens : cinq véhicules des services pénitentiaires brûlés, tentative d'incendie des locaux

Service pénitentiaire
Amiens : cinq véhicules des services pénitentiaires brûlés, tentative d'incendie des locaux © AFP
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avec AFP , modifié à
Cinq véhicules des services pénitentiaires d'Amiens ont été brûlés et une tentative d'incendie des locaux a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi. Des inscriptions haineuses ont été faites sur un mur extérieur. "Les faits qui ont été commis sont profondément choquants car ils portent atteinte à un service essentiel", a déploré le procureur. 

Cinq véhicules des services pénitentiaires d'Amiens ont été brûlés dans la nuit de mardi à mercredi et une tentative d'incendie a eu lieu dans les locaux, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. Sur un parking fermé situé à proximité de la maison d'arrêt d'Amiens, trois véhicules des Services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP) et deux fourgons utilisés pour transférer les détenus ont été "dégradés ou détruits par incendie", a affirmé à l'AFP le procureur d'Amiens, Alexandre de Bosschere.

Des inscriptions et un cocktail Molotov 

En outre, un bureau du SPIP, dont une vitre a été cassée, "a fait l'objet d'une tentative d’incendie qui n'a pas prospéré", a ajouté cette source. Des inscriptions ont également été faites sur un mur extérieur, "crève la justice, crève la taule, crève l’État, et crève !". 

Une enquête a été ouverte pour "destruction volontaire par incendie", a indiqué le procureur. "Un cocktail Molotov a été retrouvé dans un bureau mais n'a pas explosé", a affirmé de son côté Frédéric Lefèvre, secrétaire syndical (FO) à la maison d'arrêt d'Amiens. 

"Les faits portent atteinte à un service essentiel"

"C'est une atteinte grave à l'institution. Heureusement, il n'y a pas eu de blessés car ça s'est passé la nuit où il n'y a personne. Mais on n'avait pas besoin de ça au moment où l'on doit gérer tant bien que mal la crise sanitaire dans la maison d'arrêt", a-t-il ajouté. 

Le SPIP est un service où les agents "travaillent activement pour permettre à des gens de sortir de détention" et "alléger ainsi la pression sur les maisons d’arrêt et limiter les risques de contagion" et "les risques de troubles à l'ordre public", a expliqué Alexandre de Bosschere. 

Donc "les faits qui ont été commis sont profondément choquants car ils portent atteinte à un service essentiel, nous permettant de traverser le confinement et l'épidémie dans de bonnes conditions", a-t-il regretté.