Alpes-Maritimes : deux adolescentes soupçonnées de projeter un attentat mises en examen

Interpellées samedi matin, les deux mineures ont été mises en examen lundi.
Interpellées samedi matin, les deux mineures ont été mises en examen lundi. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux adolescentes de 15 et 17 ans ont été arrêtées samedi. Plusieurs échanges "mettaient en lumière une éventuelle volonté de passage à l'acte".

Deux jeunes filles de 15 et 17 ans, signalées pour des velléités de départ en zone irako-syrienne, ont été mises en examen lundi, les juges s'interrogeant sur une éventuelle volonté d'action violente en France, a-t-on appris de source judiciaire.

Des échanges via la messagerie Telegram. Elles ont été mises en examen lundi soir pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et placées sous contrôle judiciaire avec obligation de placement, a précisé la source. Le parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire, avait requis le placement en détention provisoire de la plus âgée. Les deux adolescentes avaient été arrêtées samedi matin à la suite de perquisitions administratives simultanées à leurs domiciles, à Nice et dans la commune voisine de Levens, dans les Alpes-Maritimes. Lors de ces perquisitions, plusieurs téléphones avaient notamment été saisis et certains échanges, via la messagerie cryptée Telegram, "mettaient en lumière une éventuelle volonté de passage à l'acte ce qui a justifié leurs interpellations", selon une source proche de l'enquête.

Vague d'arrestations. Depuis les attaques djihadistes de janvier 2015, plusieurs jeunes filles ou jeunes garçons, parfois mineurs, ont été arrêtés en France, soupçonnés d'avoir voulu préparer, via les réseaux sociaux, des actions violentes, sous l'influence de membres de l'organisation État islamique (EI) basés en zone irako-syrienne. Parmi les derniers en date, trois mineures de 14 à 17 ans ont été interpellées fin février, soupçonnées de participer à une chaîne de discussion sur Telegram liée à celle du djihadiste français Rachid Kassim. Elles avaient été mises en examen par un juge antiterroriste début mars.