Alpes-de-Haute-Provence : enquête sur des violences policières présumées à Digne

L'enquête est ouverte pour "violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique". (illustration)
L'enquête est ouverte pour "violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique". (illustration) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
La police des polices enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant des policiers frapper un jeune homme ivre à Digne dans la nuit de mardi à mercredi. 

Une enquête a été ouverte par le parquet de Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence, pour "violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique", après la diffusion sur Internet d'une vidéo montrant des violences policières présumées, a appris l'AFP jeudi de source judiciaire. "Un Dignois, âgé d'une vingtaine d'années, ivre au moment des faits, a été maîtrisé dans la nuit de mardi à mercredi vers 2h par cinq fonctionnaires de police en marge de la fête du Corso de la lavande à Digne-les-Bains", a relaté cette source.

Deux policiers frappent le jeune homme. Selon la même source, sur la vidéo, le jeune homme, torse nu, est frappé à coups de pied à deux reprises par un policier. Un deuxième policier maître-chien, qui ne fait pas partie des effectifs du commissariat de Digne, frappe à son tour, à coup de pied, l'homme qui tombe. Trois autres fonctionnaires de police se trouvent à proximité mais "la vidéo ne révèle pas à priori d'actes de violence de leur part", poursuit la source judiciaire.

Enquête de l'IGPN.Filmée par un vidéaste amateur, la vidéo d'une vingtaine de secondes, postée le 8 août sur Twitter par un internaute, a été partagée plus de 9.000 fois sur le réseau social, avant d'être retirée. "Nous attendons les rapports et auditions de toutes les personnes présentes afin de déterminer les circonstances de l'intervention des forces de l'ordre et le déroulement exact des faits tels que vus en partie sur cette vidéo", explique le parquet de Digne-les-Bains. L'enquête a été confiée à l'antenne de Marseille de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).