Les algues vertes représentent un danger écologique et sanitaire. 1:20
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Zoé Pallier, édité par Manon Bernard
Les associations ont alerté de nombreuses fois sur le problème des algues vertes sur les plages bretonnes. Sans réponses. Alors plusieurs d’entre-elles ont assigné l’Etat en justice pour "préjudice écologique". Le président de "Sauvegarde du Trégor", Yves-Marie Le Lay, a expliqué sur Europe 1 pourquoi il paraissait nécessaire à ces associations de passer par la justice.  

Plusieurs associations ont assigné en justice l’Etat pour "préjudice écologique" devant le danger des algues vertes. Depuis plus de cinquante ans, plusieurs dizaines de milliers de tonnes se sont échouées sur les plages bretonnes à cause de l’agriculture intensive qui sature les eaux en nitrate. Le danger est écologique et sanitaire : ces algues dégagent des émanations toxiques pouvant entraîner la mort. Le président de l’association "Sauvegarde du Trégor", l’une des participantes à l’action judiciaire, Yves-Marie Le Lay explique sur Europe 1.

Cette algue "a tué en moins de 30 secondes", affirme Yves-Marie Le Lay. Ou plutôt le gaz qui s’en échappe : l’hydrogène sulfuré. "Le dernier en date, c'est Jean-René Auffret, en 2016, qui s'est confronté à la vase. Il est mort foudroyé", poursuit le président de l’association "Sauvegarde du Trégor".

Il faut "procéder à un nouveau mode agricole"

Pour lui, cela ne fait aucun doute, l’Etat est responsable de tout ça. "C’est lui qui a donné les autorisations d'agrandissement d'élevage. Et il n'y a pas une personnalité politique qui ait le courage de dire au monde agricole industriel 'ça suffit !'", avance-t-il, énervé. Il est donc urgent pour ces associations de "procéder à un nouveau mode agricole", loin de l’agriculture intensive.

Et Yves-Marie Le Lay est déterminé à aller jusqu’au bout pour faire reconnaître la responsabilité de l’Etat. "On ira jusqu'aux institutions européennes s'il le faut. On veut qu'il soit condamné et qu'il soit obligé d'agir", conclut-il.