Affaire Grégory : la défense de Murielle Bolle dépose lundi une demande de remise en liberté

Mardi, la Cour d'appel de Dijon a décidé de maintenir Murielle Bolle en détention.
Mardi, la Cour d'appel de Dijon a décidé de maintenir Murielle Bolle en détention. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les avocats de cette témoin clé de l'affaire Grégory vont déposer lundi une demande de remise en liberté de leur cliente. "Cela nous a semblé indispensable car Murielle Bolle ne va pas bien du tout", ont-ils indiqué vendredi.

Les avocats de Murielle Bolle, témoin clé de l'affaire Grégory en 1984, aujourd'hui soupçonnée d'enlèvement et placée en détention provisoire, vont déposer lundi une demande de remise en liberté de leur cliente, a annoncé vendredi l'un d'eux, Me Christophe Ballorin. "Cela nous a semblé indispensable car Murielle Bolle ne va pas bien du tout", a-t-il déclaré, précisant qu'elle poursuivait sa grève de la faim entamée la veille.

Une confrontation avec un cousin ? La réponse de la justice doit intervenir "dans un délai de 20 jours", durant lequel la défense espère que pourra être organisée une confrontation avec un cousin de Murielle Bolle, dont les récentes déclarations ont été déterminantes dans sa mise en cause. "Nous allons déposer plainte pour faux témoignage et dénonciation calomnieuse", a ajouté Me Ballorin, avertissant que le même sort sera réservé à "tout apprenti corbeau" qui apparaîtrait dans cette affaire.

Sa rétractation au cœur des investigations. La rétractation éclair de sa cliente, il y a plus de 32 ans, après son témoignage accablant Bernard Laroche pour le rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, est au coeur des investigations. La déposition du cousin vient conforter la thèse de violences familiales ayant conduit à sa volte-face, mais les avocats parlent d'un "tissu d'inepties" et disent pouvoir le prouver.

Des meilleurs conditions de détention. Murielle Bolle a obtenu jeudi en fin de journée de meilleure conditions d'incarcération, notamment "une cellule avec une douche", ce qui lui évite des trajets au sein de la prison, précise Me Ballorin, qui s'était inquiété la veille "des insultes, des cris de haine, des menaces de mort" proférés par des détenus.