Affaire Benalla : durcissement des conditions pour les accompagnateurs des forces de l'ordre

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(Photo d'illustration.) © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
Ces observateurs devront obtenir une autorisation, signer une charte et porter un "signe distinctif". 

Les observateurs immergés aux côtés de policiers et gendarmes devront désormais obtenir une autorisation, signer une charte et porter un "signe distinctif", a annoncé vendredi le ministère de l'Intérieur, formalisant des engagements pris après l'affaire Benalla. Ces instructions "d'application immédiate" reprennent les conclusions d'un rapport de la police des polices remis la semaine dernière au ministre Gérard Collomb à la suite du scandale créé par les violences commises par l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla aux côtés des forces de l'ordre lors de la manifestation du 1er mai.

"Éviter toute confusion". Dans le détail, "les observateurs devront obtenir une autorisation préalable expresse, accepter une 'charte des droits et devoirs des observateurs'" et "signer une convention", précise le ministère dans un communiqué. Sur le terrain, chacun "devra porter un insigne distinctif pour éviter toute confusion avec les forces de sécurité et sera en permanence accompagné par un 'référent-encadrant' d'un niveau hiérarchique adapté".

Certaines images de l'intervention d'Alexandre Benalla le 1er mai le montrait portant un brassard de police au bras et une radio dont l'origine est pour l'heure inconnue. Côté force de l'ordre, chaque directeur devra "formaliser, dans une note écrite, les modalités d'accueil des observateurs", selon ces nouvelles directives qui ont été transmises aux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie ainsi qu'au préfet de police de Paris.