chasse 1:00
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Victor Pourcher
Après l’accident de chasse qui a coûté la vie à une randonneuse de 25 ans samedi dans le Cantal, l’heure est au débat : faut-il interdire la chasse aux mineurs ? Une mission sénatoriale enquête actuellement sur la sécurisation de cette pratique. Sa présidente Maryse Carrère a affirmé au micro d'Europe 1 que plusieurs pistes vont être creusées.

Samedi lors d'une battue aux sangliers à Cassaniouze dans le Cantal, une randonneuse de 25 ans a été mortellement blessée par une balle perdue, alors qu'elle se promenait avec son compagnon sur un sentier balisé. L'auteure du coup de feu, une chasseuse de 17 ans, a depuis été mise en examen pour homicide involontaire. Avec cet accident, l'heure est désormais au débat. Une mission sénatoriale enquête actuellement sur la sécurisation de cette pratique, avec une question principale : faut-il interdire la chasse aux mineurs ? 

La question de la maturité au cœur du débat

Actuellement, il est possible aux adolescents de 15 ans de chasser après une journée de formation. Au micro d'Europe 1, la sénatrice des Hautes-Pyrénées et présidente de cette mission conjointe de contrôle sur la sécurisation de la chasse, Maryse Carrère, a estimé qu'il faut sans doute aller plus loin.

"La question de la majorité va se poser. Même si la formation est rigoureuse, elle reste sur le maniement d'une arme et je pense que les formateurs sont aussi à même d'appréhender le comportement de la personne en acte de chasse. Il y a des gens très mûrs à 16 ans et d'autres moins à 18 ans... A voir si la maturité est nécessaire", a-t-elle posé. 

Pour elle, l'âge nécessite malgré tout d'autres conditions. "Peut-être un accompagnement ou un tutorat par un chasseur expérimenté. Ce sont des choses que l'on va également creuser."