À vendre : hôtel de ville, cinéma, école... Un maire dénonce la baisse des dotations de l'État

Le maire de Frontignan a mis en vente l'hôtel de ville, le cinéma, une école et un cinéma de sa ville.
Le maire de Frontignan a mis en vente l'hôtel de ville, le cinéma, une école et un cinéma de sa ville. © SYLVAIN THOMAS / AFP
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avec AFP
 "J'ai voulu montrer que la politique du gouvernement aurait des effets sur les services publics", a déclaré le maire de la ville.

L'hôtel de ville, le cinéma, une école et un cinéma de Frontignan, dans l'Hérault, sont mis en vente pour 2,5 millions d'euros chacun : c'est l'idée qu'a eu le maire socialiste de la ville pour dénoncer la baisse des dotations de l'État aux collectivités locales.

2,5 millions d'euros. Dans la nuit de jeudi à vendredi, trois grandes banderoles "À vendre" ont été déployées sur les trois bâtiments appartenant à la municipalité. Sur les banderoles, les noms des agences immobilières fictives renvoient directement au président de la République et au Premier ministre : "Jupiter et fils" ou encore "SCI Philippe". Sur le site Leboncoin.fr, trois annonces proposaient ces biens à 2,5 millions d'euros, avant d'être désactivées par l'opérateur. "2,5 millions d'euros, c'est le montant de la baisse totale de la dotation sur 5 ans pour Frontignan", a calculé Pierre Bouldoire, le maire de cette commune de 23.000 habitants. "J'ai voulu montrer que la politique du gouvernement aurait des effets sur les services publics", a déclaré Pierre Bouldoire. 

Annulation de crédits. Le gouvernement a annulé des crédits de l'État destinés aux collectivités territoriales pour 2017 pour un montant d'environ 300 millions d'euros. Les habitants de Frontignan, qui ont découvert les banderoles vendredi matin, ont "d'abord cru à une action d'opposants politiques", a raconté le maire à l'AFP. "Mais quand je leur ai expliqué la raison de cette action, ils m'ont soutenu, y compris ceux qui ont voté Macron - comme moi - au deuxième tour de la présidentielle".