Le 17 octobre, l'établissement avait fait l'objet d'attaques aux cocktails molotov et la proviseure, agressée. Sept mineurs ont été mis en examen. 0:45
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Théo Maneval et O.G , modifié à
Alors que sept mineurs ont été mis en examen pour leur participation présumée aux violences du 17 octobre dernier, les craintes de représailles restent présentes. Ce jeudi matin, la rentrée scolaire s'est effectuée sous protection policière. 
REPORTAGE

Proviseure frappée, cocktails molotov lancés sur la façade du lycée : les violences du 17 octobre devant le lycée professionnel de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, avaient marqué les esprits. Sept mineurs ont été mis en examen jeudi dernier pour leur participation présumée à ces actes qui alimentaient encore les conversations des lycéens ce jeudi matin.

"Ils ont attaqué le lycée sans raison". En face de l'entrée de l'établissement, ils sont quatre. Quatre agents de la police nationale à surveiller les allers et venues devant le lycée de Tremblay-en-France. Le 17 octobre, la proviseure avait été frappée au visage et sur le corps devant son établissement. Le bâtiment avait également été visé par des jets de cocktails molotov alors que les élèves se trouvaient à l'intérieur. Ce jeudi matin, ces mêmes élèves ressassent encore cet épisode et se souviennent en cascade : "Ils y sont allés forts", lance l'un d'entre eux. Une attaque "sans raison", conclut un autre.

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"Je préfère enseigner que revenir là-dessus". Pour l'équipe enseignante, c'est aussi une rentrée particulière. Ils sont tous rentrés sans un mot dans l'établissement. Un professeur d'histoire repense à cet événement difficile : "La présence de la police nous rassure", affirme-t-il. Il confie toutefois qu'il ne reviendra pas sur l'attaque du 17 octobre : "Je préfère enseigner !", lance-t-il. "J'ai des élèves qui passent le bac cette année. Stop avec ça".