À Saint-Martin, la maison en béton de Jean-Dominique est "détruite à 80%"

irma saint-martin 1280 Xavier Yvon/Europe 1
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A.H. , modifié à
Notre envoyé spécial à Saint-Martin, Xavier Yvon, s'est caché pendant l'ouragan Irma chez un habitant. Ce dernier, pourtant habitué aux ouragans, peine à se remettre de la violence du choc.
TÉMOIGNAGE

Jean-Dominique Garrinos pensait "être préparé". Mais devant l'extrême violence avec laquelle l'ouragan Irma a dévasté l'île française de Saint-Martin, cet habitant est démuni. C'est chez lui que notre envoyé spécial Xavier Yvon a trouvé refuge quand les éléments se sont déchaînés.

"Ça a été tellement violent". "On avait suivi les instructions données par les services de préfecture et de police. On avait de l’eau et de la nourriture. On est restés confinés chez nous. Mais ça a été tellement violent. Ma maison, pourtant en béton (et protégée par des installations anticycloniques, ndlr), a été en partie détruite", raconte-t-il, encore abasourdi, dans la matinale d'Europe 1 vendredi.

 

"La grande maison est détruite à 80%". "Quand l’œil du cyclone est passé, il y a eu une petite accalmie. J’ai pris ma famille et on est allés se réfugier dans les fondations de la maison. J’ai pensé qu’il n’y avait que là qu’on était en sécurité, et j’ai bien fait", confie-t-il. Et pour cause. Sa propriété compte deux maisons, "une très grande et une petite". "La grande maison est détruite à 80%, et la petite, où je réside habituellement, est endommagée à 20%. Il y a des problèmes de toit, une baie vitrée arrachée, de l’eau partout, des problèmes électriques…", détaille-t-il.

Entendu sur europe1 :
"Pour l'instant, avec ma famille, on vit au jour le jour"

"Il n'y a pas de communication". Contrairement à beaucoup d'habitants de l'île, Jean-Dominique Garrinos possède un générateur électrique, qu'il fait tourner le matin et le soir. "On peut faire fonctionner une pompe pour approvisionner de l’eau dans les maisons. Mais c'est très limité, et je ne sais pas combien de temps je pourrais conserver de l’énergie. Franchement, je ne sais pas comment ça va se passer", s'inquiète-t-il. "Pour l’instant, avec ma famille, on vit au jour le jour. Notre gros problème, c’est qu’il n’y a pas de communication, pas de téléphone, pas d’internet. On ne peut rien savoir. Le seul moyen, c’est de se déplacer à pied, et attraper des informations à droite à gauche. Les radios locales n’émettent plus", constate le Saint-Martinois. 

Aujourd'hui, Jean-Dominique Garrinos s'interroge quant à son avenir sur l'île. "Ses enfants sont scolarisés ici, dans une école internationale. Mais l'école n'existe plus", indique notre journaliste Xavier Yvon. "Que va-t-il faire pour ses enfants ?"