A Paris, un bilan carbone en demi-teinte

© LIONEL BONAVENTURE / AFP
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A.H.
La Ville de Paris a publié l'évolution de son bilan carbone entre 2004 et 2014. Si des efforts ont été faits, ils sont encore insuffisants pour coller aux objectifs fixés.

25,6 millions de tonnes de CO2, c'est ce qu'a produit Paris en 2014. En dix ans, la capitale a réduit ses émissions carbone de 9,2%. Un résultat positif mais insuffisant compte tenu des objectifs que s'est fixé Paris.

Un plan ambitieux. En effet, le Plan Climat Energie, actualisé en 2012, a pour objectif à long terme de réduire de 75% les émissions de gaz à effet de serre de la capitale en 2050. Adopté à deux reprises à l’unanimité par le Conseil de Paris, ce Plan prévoit d’ici à 2020 de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les consommations énergétiques de 25% par rapport à 2004, de porter à 25% la part d’énergies renouvelables et de récupération dans la consommation énergétique et enfin de s’adapter aux évolutions climatiques. 

Les bons élèves. Certains secteurs sont à féliciter pour leurs efforts. C'est le cas des transports, où des mesures ont été prises pour réduire le trafic automobile : Vélib', Autolib', extension des lignes de métro et de tramway, restrictions de circulation... Entre 2004 et 2014, Paris note une diminution de 39% des émissions de gaz à effet de serre. Le secteur de l'éclairage public fait lui aussi figure de bon élève dans ce bilan décennal. Entre 2004 et 2014, Paris a remplacé ses anciens luminaires par des dispositifs plus économes, permettant une baisse de 32% d'émissions de GES.

Peut mieux faire. Dans le domaine de l'habitat, Paris a encore des efforts à fournir. En dix ans, 4.500 logement sociaux ont bénéficié d'une rénovation énergétique et 7.500 nouveaux logements sociaux à haute performance énergétique ont été construits. Au total, les émissions de GES ont diminué de 15% dans ce secteur. D'ici 2020, elles sont censées baisser de 25%. C'est dans le domaine de l'alimentation que la capitale parisienne doit accélérer la cadence. Et pour cause, ses émissions carbone ont augmenté de 10% entre 2004 et 2014 du fait de l'augmentation de la population. L'introduction de repas végétariens dans les cantines a cependant permis d'éviter 17 000 tonnes équivalent CO2 par an.