À Marseille, la CGT rejoint les "gilets jaunes", 4.000 manifestants, selon la police

Le cortège marseillais était composé de "gilets jaunes" en tête, et de syndicats derrière, principalement la CGT mais également Solidaires.
Le cortège marseillais était composé de "gilets jaunes" en tête, et de syndicats derrière, principalement la CGT mais également Solidaires. © Boris HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour la première fois, la CGT s'est mêlée à la manifestation des "gilets jaunes", samedi à Marseille. Selon la police, ils étaient environ 4.000 à battre le pavé.

La CGT a rejoint pour la première fois les "gilets jaunes" dans la rue à Marseille samedi, où quelque 4.000 personnes manifestaient, selon la police.

Quelques incidents. Le cortège, "gilets jaunes" en tête, syndicats derrière, principalement la CGT mais également Solidaires, s'est élancé à 14 heures dans le calme depuis le Vieux-Port. Les manifestants ont défilé dans différentes artères du centre-ville, et quelques incidents ont éclaté vers 15 heures devant le centre commercial Centre-Bourse. "Une personne a été interpellée après un jet de projectile sur les forces de l'ordre", a précisé la préfecture de police à l'AFP. Quelques personnes ont été prises en charge par des "street medic", le service médical autogéré des manifestants.

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"Ensemble, on peut faire plier Macron". "On est avec les gilets jaunes, contre Macron tout est bon" s'est réjouit au pied du camion de la CGT, le secrétaire général du syndicat à la régie des transports marseillais, Bernard Gargiolo. "On espère une convergence de tous les gilets : jaune, rouge (de la CGT, ndlr), on s'en bat l’œuf. On est tous pour le pouvoir d'achat", a-t-il ajouté. "Quelle que soit la couleur du gilet, on est tous du même combat", proclamait la pancarte d'un autre manifestant.

"Seuls on ne peut pas y arriver," a abondé Sophie, une cadre du domaine social de 50 ans, qui se dit" gilet rouge (CGT, ndlr) le jour au travail et gilet jaune dans la rue". "Ensemble, on peut faire plier Macron" assure-t-elle. Interrogé dans la tête de cortège, parmi les "gilets jaunes", Armand, commercial de 26 ans électeur du parti pro-Frexit UPR se réjouit : "toutes les agrégations sont bonnes à prendre, même si la CGT n'est plus trop représentative, c'est toujours une contribution".

Plusieurs centaines de manifestants à Nice et Montpellier. Ailleurs dans le sud-est, plusieurs centaines de "gilets jaunes" ont défilé à Nice depuis la gare. Le matin, certains d'entre eux avaient lâché des lampions jaunes à proximité de l'aéroport dans l'espoir de perturber le trafic aérien. À Montpellier, quelque 1.500 manifestants ont défilé dans le centre-ville, a constaté une journaliste de l'AFP, rendant notamment hommage aux "gilets jaunes" victimes de violences policières. Des incidents ont éclaté vers 17 heures devant la préfecture, où les forces de l'ordre ont tenté de repousser les manifestants avec des jets d'eau, derrière les grilles du bâtiment. Les manifestants ont lancé canettes et bouteilles, et un policier a été blessé d'une entaille par un "jet d'engin pyrotechnique", a précisé la préfecture, qui fait état d'une interpellation.