"Ras-le-bol" : les enseignants et autres personnels de l'Éducation nationale, exaspérés par la valse des protocoles sanitaires liés à l'épidémie de Covid-19, ont participé à une grève massive jeudi, avec la moitié des écoles fermées selon le premier syndicat du primaire. Près de 38,5% des enseignants sont en grève dans les écoles maternelles et élémentaires, selon le ministère de l'Education, tandis que le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, annonce 75% de grévistes. À Antony, dans les Hauts-de-Seine, près d’un tiers des écoles étaient fermées. Comme le veut le protocole, un service d'accueil a été mis en place, mais il était réservé aux enfants de soignants.
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Un accueil au centre municipal de loisir
Les petites mains de Clothilde, 9 ans, ont troqué les stylos pour les touches du piano de la grande salle du centre de loisir. Elle apprend quelques notes, avant de passer à l'atelier bricolage. Sa maîtresse est gréviste, sa maman sage-femme à l'hôpital. "Elle m'a dit, que comme il n'y avait plus beaucoup de sages-femmes, c'est compliqué" raconte la petite fille au micro d'Europe 1. "Au lieu qu'ils soient quatre, ils sont deux. Il n'y a qu'une personne avec le Covid. Au début je n'avais pas trop envie de venir mais, je me suis rendue compte que c'était bien."
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Des parents soulagés
"En sortie de garde de nuit, c'est très appréciable qu'ils puissent les accueillir !", glisse de son côté Mathilde, la mère de Clothilde. "On est très solidaires aussi de tous les enseignants, qui comme nous saturent. Des sous-effectifs, des protocoles successifs, tous ces changements du jour au lendemain...C'est normal qu'ils saturent, comme beaucoup de gens." Dix enfants de soignants ont passé la journée avec presque autant d'animateurs, dans les locaux d'une école quasiment désertée. Côté élémentaire, 100% des classes étaient fermées. Côté maternelle, quatre classes sur six l'étaient aussi.