Woerth va plancher sur la pénibilité

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Sur ce chapitre de la réforme des retraites, le ministre a promis dimanche "une avancée majeure".

"On ne va pas transformer en deux jours" le texte sur la réforme des retraites présenté mercredi, a reconnu Eric Woerth dimanche. Mais le ministre du Travail, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien/Aujourd’hui en France, a promis que, sur la question de la pénibilité, il était prêt à aller plus loin. Parlant même d’une "avancée absolument majeure".

Une "première mondiale"

Revenant sur le dispositif de "retraite pour pénibilité" du travail, basé sur l'incapacité physique qui doit être constatée, Eric Woerth a parlé d’une "première mondiale". Mais face à la levée de boucliers des syndicats et de l'opposition, il a défendu un système au cas par cas. "Vous pouvez être maçon d’une façon pénible et être maçon d’une façon non terrible", a-t-il argumenté.

Au-delà, dans les mois qui viennent, le ministre du Travail a cependant assuré qu’il pourrait aller plus loin, évoquant la possibilité de créer "un carnet de santé du travail". Il s'est dit prêt "à réfléchir plus avant, notamment pour le futur, et à regarder (...), si vous avez été exposé à un certain nombre de risques, s'il est possible dans le futur de regarder si cette exposition -port de charges lourdes, substances cancérigènes-, peut déclencher immanquablement des troubles physiques".

"C’est une réforme difficile, c’est une réforme où il faut faire un effort. Que ça ne fasse pas 90% de satisfaits, ce n’est pas surprenant. On s’y attendait", a conclu Eric Woerth.