Vivendi poursuit les actionnaires qui l'attaquent

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Vivendi poursuit en justice les actionnaires français qui veulent se joindre à la class-action américaine.

Vivendi a annoncé vendredi qu'il assignerait, le 25 novembre, devant le tribunal de grande instance de Paris, deux actionnaires français associés aux poursuites en nom collectif lancées à New York, ainsi que la présidente de l'Adam (Association de défense des actionnaires minoritaires), Colette Neuville.

Le groupe de médias et son ancien PDG, Jean-Marie Messier, sont accusés par des petits actionnaires d'avoir embelli les comptes du groupe entre 2000 et 2002. Vivendi essaie d'exclure du procès américain les plaignants français, qui représentent près de deux-tiers des actionnaires de l'époque. Il s'agit de les "faire disparaître" de la procédure américaine, a expliqué l'avocat de Vivendi Hervé Pisani, rentré à Paris après avoir assisté à l'ouverture du procès new-yorkais en début de semaine.

Vivendi avait déjà tenté, en vain, de convaincre le juge fédéral Richard Holwell, chargé du dossier aux Etats-Unis, d'exclure les actionnaires français. Une décision favorable obtenue à Paris pourrait peut-être le convaincre, veut croire Me Pisani.

Colette Neuville, enjointe par Vivendi de se retirer du procès américain sous astreinte de 50.000 euros par jour de retard, a dénoncé un "chantage", et affirmé que les actionnaires ne "cèderaient pas".