Viguier demandera "réparation"

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"Une petite réparation matérielle me paraît normale", estime Jacques Viguier, acquitté.

Au lendemain de son second acquittement par la cour d'assises du Tarn pour le meurtre de sa femme Suzanne, le professeur de droit a déclaré sur RTL qu'il a été parce que le "dossier était vide".

Dimanche sur Europe 1, l’avocat de Jacques Viguer, Maître Lévy, a également estimé que cet acquittement n’était "pas au bénéfice du doute". "Les jurés ont estimé (…) que Jacques Viguier ne pouvait pas être coupable du meurtre de sa femme", a assuré Maître Lévy.

Le professeur de droit ne compte pas en rester là. "Je vais demander une réparation qui ne compense pas l'horreur de ce que j'ai vécu, une petite réparation matérielle me paraît normale", a-t-il estimé, soulignant ses neuf mois de détention provisoire en 2000.

"Vivre dans l'incertitude"

"J'ai retrouvé ma liberté, ma dignité", a par ailleurs déclaré Jacques Viguier. "Cette liberté, a-t-il ajouté, est fondamentale pour moi". Le professeur a aussi souligné qu'il ne serait totalement libéré que "quand on saura ce qu'est devenue Susi", sa femme. "C'est une souffrance de vivre dans l'incertitude sur ce point", a-t-il affirmé.

Dimanche, le procureur général auprès de la Cour d'appel de Toulouse, Patrice Davost, a indiqué que le parquet général ne formera pas de pourvoi en cassation après l'acquittement de Jacques Viguier par la cour d'assises.

"Un dossier vide"

"Je pense que j'ai été acquitté parce qu'il y avait un dossier vide", a estimé le professeur, qui reconnaît avoir commencé ce second procès en assises "en forme. Puis la fatigue est venue et j'ai fini le procès entre les deux", a-t-il admis.

"C'est l'amour qui a existé avec mes trois enfants qui m'a permis de vivre, de survivre, pendant ces dix ans", a enfin ajouté Jacques Viguier, qui n'a jamais cessé d'enseigner. L’acquitté a d’ailleurs expliqué avoir passé sa première soirée de liberté "en famille et entre amis, à discuter".