Face à "l'amplification de la menace islamiste", consécutive notamment à la mort de Michel Germaneau, le plan Vigipirate (dispositif sécuritaire anti-terrorisme) a été amplifié cet été, selon des consignes données par Matignon, ont confirmé lundi les services du Premier ministre, interrogés par l'AFP au sujet d'une lettre émanant de la préfecture de police. Le courrier indique que François Fillon "a décidé de procéder à une adaptation de posture du plan Vigirate pour la période comprise entre le 2 août et le 15 septembre". Le chef du gouvernement a pris cette décision "eu égard à l'amplification de la menace islamiste pesant sur les ressortissants et les intérêts français à l'étranger dans la zone sud du Sahel et dans la péninsule arabique, et considérant que le niveau de cette menace demeure élevé sur le territoire national", poursuit la missive signée du directeur de cabinet du préfet de police Jean-Louis Fiamenghi, au nom du préfet Michel Gaudin. Vigipirate reste au niveau rouge (avant-dernier de la gradation), mais "les lieux de culte sensibles, les sites touristiques symboliques, les espaces accueillant de grands événements, les grands magasins et les grands centres commerciaux devront faire l'objet d'une vigilance particulière".