Une pétition contre le "système Guérini"

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avec Nathalie Chevance , modifié à
En cause : la prise en charge des frais de justice de Jean-Noël Guérini par la collectivité.

COLÈRE - Une pétition en ligne, lancée début avril, adressée au préfet et intitulée "Nous refusons de payer les frais de justice de Guérini !", fait un carton avec, vendredi à 10h, déjà plus de 4.000 signatures enregistrées dès les premières heures. Le président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, a été mis en examen en mars dernier pour détournement de fonds publics dans une affaire de licenciement abusif. Celui de Jean-David Ciot. Ce dernier, actuel premier secrétaire de la fédération PS  locale et ancien membre du cabinet de Guérini au Conseil général, a également été mis en examen pour recel de détournement de fonds publics. Or, Lors du vote du budget fin mars, les conseillers généraux ont décidé que les frais juridiques des deux pontes socialistes seraient pris en charge par la collectivité. Mais les contribuables ne l'entendent pas ainsi.

Contribuables, militants, élus. Parmi les signataires figurent des contribuables, qui n'acceptent pas que les frais de défense de Jean-Noël Guérini soient pris en charge par le Conseil général, des militants socialistes, qui aimeraient bien que la "machine à exclure" du PS fonctionne aussi bien à Marseille qu'à Paris. Mais des élus figurent aussi dans cette liste, comme François-Michel Lambert député Europe Ecologie Les Verts. Lui, dénonce les menaces de l'entourage de Jean-Noel Guerini.

Menaces et intimidations. D'après l'élu, rien n'a changé, même si la fédération PS des Bouches-du-Rhône a été mise sous tutelle. "Quand certains de ses leaders, et pas des moindres, viennent me faire des menaces très claires sur mon avenir politique en me disant que j'e n'ai aucune chance si je ne suis pas avec eux, je trouve que c'est quand même très fort", explique le député au micro d'Europe 1. "Ce sont les plus hauts responsables, récents ou ancien, du PS-13, qui viennent m'expliquer que je ne dois pas soutenir le gouvernement. C'est fort de café", s'offusque-t-il.

Pourquoi de telles menaces ? "C'est pour que rien ne bouge dans notre département. Ceux qui sont installés et qui ont leurs affaires ne veulent pas de ce renouvellement politique. Cela fait vingt ans que je fais de la politique, je ne peux pas céder au moindre chantage que ce soit". Pour enfoncer le clou, le mouvement  Renouveau PS 13 en appel à Harlem Désir. D'après ce mouvement qui regroupe un quart des militants, si les déviances de Jérome Cahuzac sont le fait d'un seul homme, dans les Bouches-du Rhône, c'est tout un système.