Une icône qui "pleure" fascine

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Elle attire les dévots et les curieux à Garges-lès-Gonesse dans le Val d’Oise.

Une soixantaine de personnes ont assisté dimanche à une messe improvisée dans un pavillon de la banlieue nord de Paris, devant une icône orthodoxe de la Vierge Marie dont les propriétaires jurent qu'elle "pleure" des larmes d'huile.

Massés dans le salon d'une maison de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), les dévots prient en écoutant l'homélie et les chants d'un religieux représentant l'Eglise d'Antioche. A l'issue de la cérémonie, à laquelle un journaliste de l'AFP a assisté, les croyants font la queue pour toucher et embrasser la représentation de la Vierge accrochée dans le couloir du pavillon.

Le voyage depuis l’Allemagne

D'autres photographient l'icône avec leur téléphone portable, puis se signent. "C'est la deuxième fois que je la vois. La première, j'ai eu un choc", raconte Alain Salas, 69 ans, venu de la commune voisine de Villiers-le-Bel.

Depuis la mi-février, des curieux ou des dévots se présentent au compte-goutte à la porte du pavillon. Dimanche, une famille a même fait le voyage en voiture depuis Cologne, en Allemagne, espérant assister à un miracle. Mais rien n'est arrivé : la petite icône en bois de la Vierge, accrochée près d'une fenêtre, n'a pas suinté. En surface, on y distingue cependant des traces d'huile.

Miracle ou supercherie ?

Le propriétaire, Esat Altindagoglu, est formel : "cela a commencé le vendredi précédant le Carême, le 12 février. Et jusqu'à hier (samedi), la Vierge n'arrêtait pas de pleurer", assure-t-il. L'agent commercial de 46 ans, d'origine turco-libanaise, explique qu'un prêtre libanais avait offert l'icône à sa femme pour son anniversaire en 2006.

L'épouse, très croyante, jure qu'elle fut la première à avoir vu de l'huile couler. "C'était un matin. Je priais devant et j'ai remarqué qu'elle pleurait. Je me suis dit que quelque chose n'était pas normal", raconte Sevim Altindagoglu, les yeux mouillés par l'émotion. "C'est un petit miracle, c'est sûr et certain. C'est un message envoyé par la Vierge et son fils", assure son mari.

Il affirme accueillir chaque jour une cinquantaine de personnes venues de province, voire d'Allemagne ou de Belgique. Les visiteurs apportent souvent des morceaux de coton qu'ils imbibent de l'huile répandue sur l'icône, espérant un effet thaumaturgique.