Une enquête lancée sur Georges Tron

Le parquet d'Evry a ouvert une enquête à l'encontre de Georges Tron, accusé de harcèlement sexuel.
Le parquet d'Evry a ouvert une enquête à l'encontre de Georges Tron, accusé de harcèlement sexuel. © MAXPPP
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avec Guillaume Biet et Reuters , modifié à
Deux ex-employées de la mairie de Draveil ont porté plainte contre lui pour harcèlement sexuel.

Le parquet d’Evry a ouvert mercredi une enquête de police préliminaire sur la plainte déposée contre Georges Tron par deux ex-employées de la mairie de Draveil, en Essonne. Ce dernier a contre-attaqué en niant les faits, et en annonçant le dépôt d'une plainte. L'avocat des deux victimes présumées, Gilbert Collard, a dit quant à lui vouloir "respecter la présomption d’innocence". Tout en soulignant l'importance de "respecter la présomption de sincérité des plaignantes", sur Europe 1, mercredi midi.

Les faits pourraient être qualifiés "d'agression sexuelle et de viol"

Si les faits reprochés à Georges Tron, maire UMP de Draveil, étaient avérés, ils pourraient être qualifiés "d'agression sexuelle et de viol", et non seulement de harcèlement sexuel, a affirmé mercredi la procureure de la République. Des accusations beaucoup plus lourdes, donc, à l’égard du secrétaire d’Etat à la Fonction publique, que celles dévoilées dans un premier temps.

La magistrate a toutefois précisé que l'ouverture d'une enquête préliminaire n'était que la procédure habituelle lorsque le parquet était saisi de telles plaintes. Au terme de cette enquête, trois solutions pour le parquet : ne pas donner suite à la procédure, ouvrir une information judiciaire confiée à un juge d'instruction, ou renvoyer l'affaire devant un tribunal correctionnel, en cas de seul délit d'agression sexuelle.

Un spécialiste du massage des pieds

Le Parisien avait révélé l’affaire mardi : les plaignantes dénoncent les "gestes déplacés" de l’élu, dans la foulée de leur embauche. Georges Tron, sous couvert de faire de la réflexologie, leur aurait prodigué des massages des pieds qui auraient dégénéré en agressions sexuelles. Selon son entourage joint par Europe 1, le maire ne cache pas son goût pour la réflexologie : il se vante même d'être un spécialiste du massage thérapeutique des pieds.

Les deux femmes seraient ensuite devenues dépressives, au point de tenter de se suicider. Hors-micro, Georges Tron a laissé entendre à Europe 1 qu'il s'agirait d'une manipulation politique, et que les deux plaignantes seraient proches de la famille Le Pen avec qui il est en conflit à Draveil.