Un cap passé pour les retraites

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La réforme a été présentée mardi en Conseil des ministres. Avant son passage à l'Assemblée.

Le Conseil des ministres a examiné mardi le très attendu et controversé projet de loi de réforme des retraites. Un projet présenté par le ministre du Travail Eric Woerth, affaibli ces trois dernières semaines par l’affaire Bettencourt et qui a annoncé mardi sa démission prochaine de son poste de trésorier de l'UMP.

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Sur le fond, pas d’annonces puisque l’essentiel du projet avait été dévoilé à la mi-juin : la réforme prévoit un recul de l'âge légal de départ à 62 ans. Lors de son intervention, lundi, le chef de l’Etat a rappelé que "ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans continueront à partir à 60 ans, et pour certains avant". Ce sera également le cas pour ceux qui justifieront d'une invalidité professionnelle d'au moins 20%. Mais il est resté ferme sur le report de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. L’alignement du taux de cotisation des fonctionnaires sur celui du privé est également une certitude.

 

A la sortie du conseil des ministres, Eric Woerth a déclaré, de son côté, que le gouvernement restait "ouvert" sur la prise en compte de la pénibilité et des carrières longues.

 

Sarkozy déterminé

Nicolas Sarkozy a prévenu : les manifestations prévues au mois de septembre "n’auront pas d’influence sur la réforme". Les principaux syndicats, qui jugent cette réforme "injuste", ont appelé à un journée nationale d'action le 7 septembre pour tenter d'infléchir le gouvernement, au moment où l'Assemblée nationale entamera l'examen du texte.

Désormais, c'est au Parlement que va se jouer le sort de la réforme. Le projet de loi sera examiné du 20 au 22 juillet en Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, avant le débat en séance plénière à l'Assemblée début septembre.