Tron : l'expertise des plaignantes validée

Les deux femmes qui accusent Georges Tron de viol contestaient les conclusions d'un rapport psychologique.
Les deux femmes qui accusent Georges Tron de viol contestaient les conclusions d'un rapport psychologique. © Maxppp
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avec AFP
Les deux femmes qui accusent Georges Tron de viol contestent les conclusions du rapport.

L'expertise psychologique menée sur les deux femmes qui ont porté plainte contre Georges Tron pour viol a été validée lundi. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a rejeté la demande des deux plaignantes, suivant ainsi les réquisitions du parquet. L'un des rapports dénoncés par la partie civile fait état de "conduites addictives importantes" et de "troubles psychiatriques".

"Les experts n'ont fait que rappeler la réalité du dossier"

La cour d'appel a estimé que "les experts n'ont fait que rappeler la réalité du dossier qui met en cause un homme politique connu" et que cette mention "n'interfère pas dans la teneur des conclusions de l'expertise". "Une expertise en soi n'est susceptible de déterminer ni la culpabilité ni l'innocence, ni la vérité, ni le mensonge. En revanche (quand les juges ont terminé leurs investigations), l'expertise est de nature à expliquer des mensonges", a estimé Me Olivier Schnerb, l'avocat de Georges Tron.

"Poser le problème de la politisation du dossier"

De son côté, l'avocat des deux plaignantes, Me Gilbert Collard, a dit s'attendre à cette décision. "On voulait seulement poser le problème de la politisation du dossier", a-t-il expliqué. "Depuis, une autre expertise a eu lieu, qui rétablit la réalité psychologique et contredit la première expertise", a assuré Me Collard.

Faux, répond Me Schnerb. "Il ne s'agit pas d'une autre expertise. Le médecin n'a pas reçu de mission expertale", précise le conseil de Georges Tron. L'avocat de l'adjointe du maire de Draveil, également mise en examen dans cette affaire, abonde dans son sens : "sur le plan procédural, une seule expertise médico-psychologique désignée par le juge d'instruction, celle qui vient d'être validée" par la cour d'appel de Paris, a-t-il affirmé.

Georges Tron, mis en examen en juin dernier, a été confronté jeudi aux deux plaignantes devant les juges d'instruction à Evry. Son adjointe le sera lundi prochain.