Trois membres d'ETA mis en examen et écroués

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Trois des six membres présumés d'ETA, interpellés samedi dans les Pyrénées-Orientales, ont été mis en examen et écroués dans la nuit de mercredi à jeudi. Ils sont suspectés d’avoir voulu commettre un attentat lors de la prochaine prise de fonction du gouvernement régional basque.

Jurdan Martitegi, le chef militaire présumé de l'ETA depuis quelques semaines et deux autres membres de l’ETA arrêtés samedi, ont été mis en examen et écroués par un juge antiterroriste à Paris dans la nuit de mercredi à jeudi. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs à visée terroriste, notamment. Jurdan Martitegi avait déjà été inculpé mardi d'assassinat pour un attentat à la voiture piégée commis le 14 mai 2008.

Jurdan Martitegi s'apprêtait à fournir une "camionnette chargée d'explosifs" au commando basé en Espagne qui allait l'utiliser pour commettre un attentat lors de la prochaine prise de fonction du gouvernement régional basque, a assuré le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba.

Le chef militaire présumé de l'ETA, âgé de 38 ans, a été interpellé samedi à Montauriol, non loin de Perpignan dans les Pyrénées orientales. Deux autres membres de l'organisation séparatiste basque avaient également été arrêtés lors de cette opération menée par les services de police français en coopération avec les services espagnols. Parallèlement, d'autres membres présumés d'ETA ont été arrêtés au Pays basque espagnol.

Ander Landaburu, journaliste au quotidien espagnol El Pais estime que la direction de l'ETA est de plus en plus isolée. "L'organisation a de plus en plus de difficultés à remplacer ceux qui tombent" :

 

Baltasar Garzon, le juge spécialiste en Espagne des affaires de terrorisme, a qualifié ces arrestations de "très bonnes nouvelles" pour le peuple espagnol. Jurdan Martitegi, 28 ans, n'est pourtant que depuis peu à la tête de l'appareil militaire de l'ETA. Il venait en effet de succéder à Aitzol Iriondo, arrêté le 8 décembre 2008 en France. Ce dernier avait lui-même pris la succession de Garikoitz Aspiazu dit 'Txeroki', également interpellé en France, le 17 novembre dernier. C'est donc la troisième interpellation d'un chef important de l'ETA au cours des six derniers mois.