Trains low cost : est-ce "le rêve" ?

La SNCF va lancer une offre de TGV low-cost l'année prochaine.
La SNCF va lancer une offre de TGV low-cost l'année prochaine. © REUTERS
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RÉACTIONS - Le projet de billet à 25 euros ne fait pas l'unanimité les usagers et les syndicats.

Voyager en TGV entre Paris et Montpellier pour 25 euros, ce sera sans doute bientôt possible. La SNCF travaille sur un projet pour proposer à partir de l'année prochaine un TGV low-cost pour certaines destinations et sur un nombre limité de trajets. Un projet qui aura des conséquences sur le travail des cheminots, qui s'inquiètent, et pour le porte-monnaie des usagers, qui restent partagés.

Du côté des clients de la SNCF, certains se montrent enthousiastes sur Twitter : "Voilà une bonne idée !", se félicite @Carabinpoit. Pour @FranklinEnMode, le TGV low-cost, c'est carrément "le rêve". D'autres profitent de l'occasion pour faire un bon mot, comme @Vincent_Collin : "La #SNCF veut lancer les trajets à #Bakou. C'est un peu tard pour aller à l'Eurovision, non ?".

"3 destinations, pas la mienne"

Mais le choix limité des destinations suscite des commentaires parfois acerbes. "Bientôt les billets bon marché pour le #TGV par la #SNCF… juste 3 destinations, pas la mienne", déplore @citronnade1. "A quand une vraie offre de voyage dans des conditions dignes même pendant les grands week-ends sur la ligne Cherbourg-Paris ?", se demande de son côté @OpenPignou.

Sur Europe1.fr, Inotna2099 constate que "depuis Paris ils peuvent aller partout en France pour une vingtaine d'euros en TGV". "Quant à nous, pauvres provinciaux que nous sommes, nous continuons à payer une fortune pour des trajets de quelques dizaines de kilomètres".

La CFDT veut des "garanties"

Les syndicats, eux, ne sont pas rassurés. La CFDT du secteur demande ainsi des "garanties" et assure avoir déjà demandé des engagements à la direction. "Certains points d'inquiétude restent en suspens à ce jour", déplore le syndicat, citant notamment l'"effet emploi lié à la suppression de certains TGV inter-secteurs" et la "perte de rémunération", liée, entre autres à "des modifications d'organisation du travail". Autre sujet d'angoisse : l'organisation des journées de travail.

L'Unsa aussi fait part de ses doutes, même si elle affirme que le projet est "louable en soi". Mais le syndicat se méfie et voit le dossier "comme un véritable laboratoire d'essais, qui à n'en pas douter, est appelé à être étendu à d'autres axes par la suite".

"Pour que Aspartam [le nom de code du projet] ne laisse pas un goût amer dans la bouche des cheminots, bon nombres de garanties doivent être contractualisées", martèle l'organisation, qui prévient : "l'Unsa-Cheminots y veillera…".

Des cheminots "perplexe"

Sur les forums spécialisés, certains cheminots de disent "perplexes". "A ce train-là, autant réhabiliter la 3e classe ! Mais proposer du voyage avec des services à bord dignes de ce nom, ce serait peut-être mieux, non ?", s'interroge ainsi TRAM21.

Quant au fait que ces TGV à bas prix ne passeront pas par les gares centrales des grandes villes, il ne convainc pas tout le monde, à l'image de Z2N Tuning, pour qui "un TGV low-cost desservant le centre-ville aurait été bien plus concurrentiel".

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