Total va inspecter ses sites à haut risque

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le groupe pétrolier est préoccupé par la série d’accidents graves qui frappe ses sites depuis le début de l’année.

Total va lancer une grande campagne d’inspection de ses sites à haut risque en France métropolitaine, a annoncé jeudi le site Internet du Figaro. Le groupe pétrolier va passer en revue "une grosse douzaine de sites" en France, pour la plupart classés Seveso 2, après les quatre accidents graves survenus depuis le début de l'année. Six raffineries et des usines chimiques et pétrochimiques seront examinées de près par les experts de Total d'ici trois mois.

Les quatre accidents enregistrés depuis le début de l'année ont eu des causes différentes : chute d'un bac, explosion d'un surchauffeur et d'un camion-citerne, intoxication. Cette succession d'accidents "nous interpelle d'autant plus que la sécurité dans le groupe est en amélioration constante", précise Jean-Marc Jaubert, directeur de la sécurité industrielle chez Total, qui précise que le nombre d’accidents du travail y a été "divisé par deux en quatre ans".

Le dernier accident a fait trois blessés, dont deux grièvement, mardi dernier lors d'une intervention sur une cuve du site Total Petrochemicals de Gonfreville, en Seine-Maritime. Un bac d'acide sulfurique vide sur lequel des travaux étaient en cours "a basculé pour une raison restant encore inconnue", expliquait le groupe. Le 15 juillet, deux personnes étaient mortes dans l’explosion d’un vapocraqueur sur le site pétrochimique de Carling, en Moselle.

Le programme d’inspection de Total est l’initiative la plus importante du groupe pétrolier en termes d’amélioration de la sécurité. En janvier, après deux décès dans les raffineries de Provence et des Flandres, un questionnaire avait été proposé aux salariés, afin d’évaluer leur rapport aux questions de sécurité. Cette consultation avait "abouti à la préconisation de quelques mesures, qui n'ont toujours pas été mises en place", regrette un responsable CGT.