Thibault : "notre détermination est intacte"

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Le leader de la CGT refuse une sortie de crise par de simples “discussions“ sur l’emploi.

"Je vous ai dit que nous étions encore, pour ce qui nous concerne, dans le cycle s’adressant au président de la République pour éviter que cette loi soit promulguée. Maintenant si elle l’est, cela ne mettra pas fin au combat syndical sur les revendications au cœur de cette mobilisation“, a prévenu le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, jeudi matin sur Europe 1.

“Je peux vous dire que notre détermination est intacte“, a-t-il poursuivi à quelques heures d’une nouvelle journée de manifestations, avant d’ajouter : “ce mouvement reste très majoritaire, la réforme reste très majoritairement contestée. Il n’y a aucune loi qui peut décréter la fin du combat syndical“.

Ne pas “tourner la page du sujet des retraites“

La promesse de nouvelles discussions entre le Medef et les syndicats sur l’emploi des jeunes et des seniors peut-elle mettre fin au mouvement syndical ? “Pour l’instant ce n’est pas une négociation et si l’exercice consiste à déporter le sujet avec la volonté de tourner la page du sujet des retraites, cela ne me semble pas opportun“, a répliqué le secrétaire général de la CGT.

”Il faudrait que le patronat nous explique comment une négociation est possible sur l’emploi des seniors dès lors que l’impact de cette réforme (…) a nettement comme conséquence de fermer un million d’emploi pour les jeunes“, a-t-il poursuivi.

“Le mécontentement est réel, légitime et je le dis : il s’exprimera sur une longue période encore“, a prévenu Bernard Thibault :

“Les éléments perturbateurs seront surveillés“

Alors que la polémique enfle sur le rôle des policiers parmi les groupes de casseurs, Bernard Thibault a lancé un avertissement : “que chacun sache, y compris les éléments perturbateurs, qu’ils seront surveillés“.

“Je n’ai jamais dit (…) que tous les policiers devaient être suspectés de se transformer en casseurs. Je n’ai même pas associé ces deux termes“, a-t-il précisé. “Il y a eu ces dernières semaines trop de situations qui nous ont amenés, au niveau départemental, à intervenir en direction de plusieurs préfets pour les alerter sur la présence de policiers sous des badges syndicaux qui avaient des attitudes qui n’ont rien à voir avec le maintien de l’ordre ou la surveillance des manifestations“, a détaillé Bernard Thibault.