Tarnac : le suspect mis en examen

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L'homme, arrêté mardi, a été mis en examen notamment pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

Le jeune homme interpellé mardi à Tarnac dans le cadre de l'enquête sur des sabotages au préjudice de la SNCF a été mis en examen vendredi dans l'enquête sur le sabotage de lignes de TGV en novembre 2008, l'affaire dite "de Tarnac". Christophe Becker est poursuivi pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, recel de vol, recel de faux documents administratifs et falsification de documents administratifs", a-t-on appris de source judiciaire. Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire, après trois jours de garde à vue et une audition par le juge Thierry Fragnoli.

Les enquêteurs l'ont mis en cause sur le fondement d'une expertise de son ordinateur qui l'impliquerait dans la fabrication de faux documents et en raison de la découverte lors d'une perquisition chez lui, à Tarnac (Corrèze), de quatre cartes d'identité volées en Suisse. L'homme n'est cependant pas soupçonné d'avoir participé directement aux sabotages. Reste que sa mise en cause montre que la police et le juge d'instruction poursuivent la piste de ce supposé groupe d'ultra-gauche.

20 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur les sabotages de lignes TGV. Neuf d’entre elles, âgées de 24 à 35 ans, ont été mises en examen en novembre 2008 pour "sabotages de voies ferrées". Certaines ont connu la détention provisoire, dont celui qui est présenté comme le "cerveau" du groupe, Julien Coupat. Toutes sont aujourd'hui placées sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement.

Mercredi, la défense des neuf autres mis en examen et des parlementaires de gauche ont mis en cause la police, estimant que des soupçons de falsification pesaient sur certaines pièces importantes du dossier.

> La défense parle de falsifications de preuves

> Retour sur l’affaire de Tarnac dans Café Crimes