Tahiti : condamné à perpétuité, 25 ans après

  • Copié
avec AFP , modifié à

Un homme de 56 ans, Auguste Teriimana, a été condamné par la cour d'assises de Papeete, mardi à Tahiti, à la réclusion à perpétuité pour le viol et le meurtre d'une adolescente commis le 12 mars 1987. Pendant plus de deux décennies, le meurtrier de Rachelle Aberos, 15 ans, était passé entre les mailles des filets des enquêteurs malgré des recherches menées tous azimuts pour retrouver l'auteur des faits.

En 2004, la chambre d'accusation avait d'ailleurs confirmé une ordonnance de non lieu prise huit ans plus tôt par le juge d'instruction en charge des investigations. Les faits auraient donc dû être prescrits en 2014.

Une empreinte génétique oubliée

Mais en 2009, un individu s'était manifesté en expliquant connaître l'identité du meurtrier. Si ses déclarations s'étaient rapidement avérées infondées, elles ont permis la réouverture du dossier. Les magistrats du parquet de Papeete ont alors constaté qu'une empreinte génétique retrouvée sur le corps de la victime, 25 ans plus tôt, n'avait pas fait l'objet d'une comparaison avec les données du fichier national créé quelques années auparavant.

L'erreur a été corrigée et un nom est apparu : Auguste Teriimana, un agent du service de sécurité de la Présidence de cette collectivité française du Pacifique. L'homme avait fait l'objet d'un prélèvement salivaire en 2008 dans le cadre d'une affaire de violences et menaces.