Seine-St-Denis : les profs mobilisés

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avec Sébastien Krebs , modifié à
Un mouvement de grève touche le département. Les professeurs dénoncent leurs conditions de travail.

Tout a débuté après l’agression au couteau d’un élève de 14 ans dans un lycée de Vitry-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, le 2 février… Depuis, les professeurs de l’établissement ont cessé les cours pour protester contre les conditions insuffisantes de sécurité au sein du lycée. Reçus mardi par le ministre de l'Education Luc Chatel, ils ont "décidé de poursuivre leur droit de retrait (...) malgré les déclarations du ministre" et restent "mobilisés" pour obtenir le doublement du nombre de surveillants dans le lycée Chérioux, au nombre de 11 pour 1.500 élèves.

La mobilisation s’étend

En Seine-Saint-Denis, 500 enseignants d’une trentaine d’établissements, mais aussi élèves et parents d'élèves, ont manifesté mardi après-midi. Ils n'ont pas attendu jeudi pour faire entendre leurs voix, journée de grève prévue dans toute l'académie de Créteil, soit dans les départements de Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne, à l'appel du Snes. Cette académie, la deuxième de France par le nombre d'élèves et l'une des plus défavorisées, est en proie à de fortes tensions depuis quelques jours.

Le malaise semble profond

Les professeurs sont marqués par les dernières agressions en date. Ils réclament plus de moyens pour encadrer leurs élèves. Beaucoup décrivent des tensions en augmentation avec les lycéens mais aussi une croissance des intrusions venant de l’extérieur. Les surveillants ont apparemment des difficultés à faire respecter les règles de l’établissement, en raison - assurent les enseignants - de leur nombre trop restreint.

"Dans les trois départements (de l'académie de Créteil), les conditions de travail sont plus dures qu'ailleurs et les collègues sont globalement plus jeunes", explique Pierre Claustre, secrétaire général du Snes-FSU Créteil.

Reprise des cours

Luc Chatel a instamment demandé mardi aux enseignants de "retourner dans leurs classes". "La sécurité c'est l'affaire de tous et la place des enseignants est d'abord auprès des élèves", a déclaré le ministre lors de la séance des questions au gouvernement, à l'Assemblée.

Réalité difficile à digérer

Les effectifs prévus par le ministère pour la rentrée 2010-2011 viennent d’être annoncés aux professeurs. De nouveaux postes devraient être supprimés et parmi eux, des surveillants. De nouvelles évictions qui se rajoutent au mal-être déjà présent.

- Pensez-vous qu'il faut augmenter le nombre de surveillants dans les lycées ?