Sarkozy et le "travailler plus..." à l'école

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avec agences , modifié à
Parmi les propositions du président-candidat, une hausse de 25% pour certains salaires.

Nicolas Sarkozy a précisé mardi les mesures de son programme consacrées à l'éducation. Et le président-candidat a fort à faire pour persuader le corps enseignant de voter en sa faveur, majoritairement acquis à la gauche.

Attaquant d'emblée la proposition de François Hollande de créer 60.000 postes dans l'éducation en cinq ans, le président-candidat a dit préférer, lors d'un meeting à Montpellier, des enseignants plus présents que "mal payés car trop nombreux". "Je veux une école du respect, de la politesse, de l'apprendre à vivre avec les autres, une école ou on apprend que l'on n'a rien sans rien", a déclaré Nicolas Sarkozy devant quelque 7.000 personnes.

Des heures de présence renforcées à l'"autonomie" des établissements, Europe1.fr fait le point sur la vision du monde de l'école défendue par le candidat UMP.

Augmenter le temps de travail. C'est une nouvelle version du "travailler plus pour gagner plus", adaptée au monde enseignant. Le président a défendu l'idée que, sur la base du volontariat, les professeurs du second degré aient la possibilité de travailler 26 heures par semaine, contre 18 actuellement, pour gagner "25%" de salaire en plus, soit 500 euros net par mois.

Selon lui, obtenir 26 heures de présence dans l'établissement au lieu de 18 heures, permettra de résoudre "deux problèmes: celui de l'augmentation de la présence des adultes" dans les établissements scolaires, et "celui de l'amélioration du statut des enseignants".

Moduler la règle du non-remplacement des fonctionnaires. Une brèche a par ailleurs été ouverte dans la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, mise en application lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy. A l'issue du meeting, l'équipe du candidat a annoncé à la presse que les instituteurs seraient "exonérés" de cette règle.

Favoriser l'autonomie. Nicolas Sarkozy a présenté en outre une "autre révolution", "celle de l'autonomie", qui rappelle la réforme mise en œuvre dans les universités. En clair, il souhaite donner "à chaque établissement la possibilité de constituer de véritables équipes pédagogiques en lui donnant la liberté de recruter directement les professeurs avec une plus grande souplesse dans les régimes indemnitaires, pour rendre plus attractifs les établissements confrontés à des difficultés plus importantes".

La fin du collège unique. Le candidat souhaite améliorer le passage de la primaire au secondaire, en créant des professeurs polyvalents pour les classes de sixième et de cinquième. Il propose également la généralisation des groupes de niveaux dans les différentes matières.

La promotion des internats d'excellence. L'idée n'est pas nouvelle, puisque le président a commencé à la promouvoir en 2009. Son meeting a d'ailleurs été précédé d'une visite dans un "internat d'excellence" de Montpellier. Le bilan de ces établissements, qui proposent de nombreuses activités sportives, est toutefois contesté depuis leur mise en œuvre.