Sarkozy et Yade, les stars de l’année

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy et son ancienne protégée Rama Yade ont été choisis comme les personnalités "ayant marqué le plus de points" cette année.

Ce sont un peu les stars politiques de l’année. Ceux qui, d’une manière ou d’une autre, se sont démarqués des autres en 2009 par leur présence médiatique, leur prise de position ou encore leur coup de gueule. Leur point commun ? Avoir été désigné comme les quatre personnalités politiques qui ont "marqué le plus de points" en 2009, selon les résultats du sondage TNS-Sofres/Logica réalisé pour Europe 1.

  • Nicolas Sarkozy, "l’omniprésident" (27%)

Le chef de l’Etat arrive en tête des personnalités "ayant marqué le plus de points" en 2009. Un résultat qui peut sembler assez surprenant si on le compare avec les derniers sondages plutôt négatifs sur la popularité et l’action de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, son impopularité atteint, voire dépasse les 60% dans plusieurs enquêtes d'opinion. Une chute liée pour partie à l'épisode de l'Epad, quand le présidenta soutenu la candidature de son fils cadet Jean à la tête du premier quartier d'affaires d'Europe. Alors, comment expliquer ce résultat ? "Nicolas Sarkozy est plus que jamais le leader et le chef incontesté de la droite. Il arrive largement en tête (48%) chez les sympathisants de droite", explique t-on chez TNS-Sofres. Le chef de l’Etat s’est d’ailleurs volontairement mis en première lignepour les élections régionales de mars 2010 et compte bien rester le chef de file de l’UMP.

Autre explication avancée par l’institut de sondage : l’hyperprésence médiatique du chef de l’Etat. "Il écrase tous les autres hommes politiques, notamment ses ministres. Et il n’a pas de véritable opposant, ni au PS ni au MoDem". Fidèle à ses habitudes, le président n’a pas hésité à monter au créneau sur plusieurs dossiers sensibles cette année commel’immigration, l’identité nationale ou la réforme de la taxe professionnelle.

  • Rama Yade, la rebelle du gouvernement (24%)

"Difficulté à s’insérer dans une équipe quelle qu’elle soit". La remarque vient du chef de l’Etat en personne. Ces derniers mois, Rama Yade a joué sa propre partition, n’hésitant pas à se désolidariser de son gouvernement ni à tenir tête à son mentor, Nicolas Sarkozy.

Acte I : Il y a d’abord eu la petite remarque glissée sur la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l’EPAD. Interviewée en octobre par TV5 Monde, elle avait alors assuré : "Il ne faut pas donner le sentiment qu’il y a une coupure entre des élites, qui se protègeraient, pour lesquelles il y a une justice des puissants, et puis des petits, pour lesquels la justice est sévère." Une déclaration qui lui a attiré les foudres de l’Elysée mais qui ne l’a pas empêché de récidiver quelques jours plus tard dans un autre registre.

Acte II : le 5 novembre, la secrétaire d’Etat aux Sports a été sèchement rappelée à l'ordre par François Fillon après avoir pris le contre-pied de sa ministre de tutelle Roselyne Bachelot sur la suppression anticipée du droit à l'image collectif (DIC), une disposition fiscale avantageant les clubs sportifs professionnels. "On ne peut pas être au gouvernement et en opposition avec la ligne du gouvernement", a asséné le premier ministre dans un entretien accordé au Monde.

Acte III : la benjamine du gouvernement et maire de Colombes a réussi à faire plier Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy en obtenant d’être en seconde position sur la liste UMP des régionales dans les Hauts-de-Seine et non dans le Val d’Oise comme le souhaitait son parti. Une attitude qui avait passablement agacé les membres de l’UMP. "Rama Yade doit continuer à jouer collectif", s’était irrité Dominique Paillé, porte-parole de l’UMP avant d’ajouter : "Quand on est ministre, on est obligé de se battre et de porter les couleurs de son parti. Il n’y a pas de petits combats, il y a des départements clés à arracher."

A noter que dans notre sondage, Rama Yade est la deuxième personnalité politique qui a "marqué le plus de points en 2009 " pour 33% des sympathisants MoDem, 25% des sympathisants de gauche et seulement 18% des sympathisants de droite. La "personnalité préférée des Français"va t-elle rentrer dans le rang en 2010 ? Elle n’a en tout cas jamais été aussi médiatique (cinq une d’hebdos cette année et sa marionnette aux Guignols en novembre).

Sondage TNS-Sofres/Logica pour Europe 1, réalisé les 8 et 9 décembre 2009 auprès de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.

> La suite du classement : Cohn-Bendit et DSK, les seconds rôles