Saint-Aignan : 10 mois ferme pour un gitan

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Son cousin a été condamné à de la prison avec sursis suite aux dégradations commises au village.

Le tribunal correctionnel de Blois a condamné jeudi deux gitans, l'un à dix mois de prison ferme, l'autre à quatre mois avec sursis. Ils avaient commis des dégradations au village de Saint-Aignan, après la mort de Luigi, tué par balle par un gendarme dans la vallée du Cher.

Appel au calme

Un troisième a été relaxé des accusations d'outrage et de menaces de mort au terme de l'audience de comparution immédiate. "Surtout dites-bien que la famille Duquenet lance un appel au calme", a dit le prévenu relaxé à la sortie du tribunal.

"Un jugement juste"

Moïse Poupeau, 23 ans, père de trois très jeunes enfants, a été condamné à dix mois de prison avec mandat de dépôt suivis d'une interdiction de séjour de deux ans à Saint-Aignan. Il a reconnu les faits qui lui sont reprochés : avoir porté une cagoule, descellé des lettres sur le fronton de la gendarmerie et volé des croissants à la boulangerie locale. Il avait déjà été condamné pour conduite sans permis et vol.

Franckie Garand, 40 ans, a pour sa part écopé de quatre mois de prison avec sursis. Il a salué la justice en sortant du tribunal: "Chapeau ! Elle a été impartiale elle a rendu un jugement juste", a-t-il dit.

Miguel en garde-à-vue

Miguel Duquenet, qui conduisait la voiture dans laquelle se trouvait Luigi, s'est rendu jeudi midi à la justice. Il veut "rétablir la vérité" et contester la thèse de la légitime défense soutenue par les gendarmes. Il a été reçu brièvement par la procureure Dominique Puechmaille et placé en garde-à-vue.