SNCF : un suspect recherché

Une vingtaine de TGV ont été mis à l'arrêt samedi, entraînant des retards de plusieurs heures.
Une vingtaine de TGV ont été mis à l'arrêt samedi, entraînant des retards de plusieurs heures. © MAXPPP
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avec Emilie Nora et agences , modifié à
Un acte de malveillance sur une ligne SNCF dans les Alpes a bloqué samedi 30.000 voyageurs.

Un suspect est recherché après l'acte de malveillance qui a provoqué la paralysie samedi du trafic SNCF en Rhône-Alpes. L'homme, âgé de 40 à 50 ans, a été aperçu près des voies au moment des faits par des témoins.

La gendarmerie de Chambery a lancé dimanche un appel à témoins à destination de "toute personne qui aurait aperçu un piéton entre 09H00 et 09H30 à proximité du passage à niveau" de Tournon, en Savoie, où la ligne a été vandalisée. De forte corpulence, l'homme portait un bonnet de laine noire, un blouson bicolore et un sac à dos, selon la gendarmerie. "La personne se serait agenouillée le long de la voie et serait repartie vers le passage à niveau", indique le lieutenant colonel Vinemane, commandant de la section de recherche, au micro d'Europe 1.

Les enquêteurs exploitent parallèlement les images de vidéosurveillance des commerces alentour et notamment de la zone artisanale de Tournon, par où l'homme serait arrivé et où il aurait pu se procurer "l'appareil coupant" utilisé pour sectionner trois câbles de signalisation et d'alimentation.

Pas un "sabotage"

Les motivations de l'homme sont encore inconnues des gendarmes. Il pourrait s'agir d'un acte isolé de malveillance d'un particulier ayant un contentieux avec la SNCF, tout comme l'acte d'un déséquilibré. Le procureur d'Albertville, Patrick Quincy, a toutefois écarté la thèse du "sabotage", un temps envisagée par le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani. "Il ne s'agit pas d'une action revendiquée", a-t-il souligné. Pénalement, l'auteur des dégradations devrait être poursuivi pour "destruction ou détérioration d'un bien d'utilité publique", un délit puni de 3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

Bien que l'incident, -qui a entraîné des retards allant jusqu'à 4h30 pour les 30.000 voyageurs bloqués-, ne soit pas imputable à la SNCF, le président de la Fédération des usagers des transports et des services publics, Jean-Claude Delarue, a réclamé lundi matin sur Europe 1 le remboursement partiel des billets de train.