Rio-Paris : le BEA reconnaît un "échec"

Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) reconnaît des erreurs dans sa conduite des recherches.
Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) reconnaît des erreurs dans sa conduite des recherches. © Reuters Charles Platiau
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avec Matthieu Charrier , modifié à
- L'épave du vol AF447 a été retrouvée après des mois de recherches infructueuses.

Au lendemain de l'annonce de la découverte des débris de l’AF447 dans l'océan Atlantique, le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) a reconnu des erreurs dans sa conduite des recherches. "C’est un échec", a ainsi concédé une source proche du BEA, jointe par Europe 1."On s'est entouré d'experts qui finalement ne nous ont pas donné les bonnes indications", a développé cette source, concluant : "c’est vrai qu’on n'a pas cherché dans la bonne zone".

Un signal pas pris en compte

Les recherches pour retrouver l'Airbus qui s'est abîmé en mer le 1er juin 2009 durent depuis presque deux ans. Le BEA a mené trois campagnes de recherches dans la zone estimée de dérivation de l'eau. C'est lors d'une quatrième campagne de recherches que la carlingue a finalement été retrouvée tout près de la dernière position connue de l'AF447. Or, lors du dernier passage d'un avion au-dessus de cette zone, l'appareil a continué à émettre des signaux pendant près de quatre minutes.

Le BEA a jeté des bouées dans l'eau pour voir comment elles se comportaient. Il est alors apparu qu'elles ne respectaient pas de mouvement logique et que les calculs effectués pour déterminer la zone de recherche étaient donc erronés.

Une société américaine fait ses preuves

L'institution s'est alors tournée vers la société américaine Métron pour tout reprendre à zéro. En reprenant les recherches le 25 mars dernier à partir de la dernière position connue de l'avion, le sous-marin Remus 6.000 a rapidement trouvé les restes de l'AF447. Une découverte qui aurait vraisemblablement pu être faite beaucoup plus tôt.

Pour l'heure, les familles restent mesurées, et espèrent que les boites noires sont toujours lisibles.