Révélations sur Nicolas Hulot

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Europe.fr (avec Damien Gourlet) , modifié à
La biographie Sain Nicolas décrypte les rapports de l’animateur à l’argent et aux politiques.

Qui y a-t-il derrière l’image cathodique de l’écolo préféré des Français… La première biographie consacrée à Nicolas Hulot est sortie jeudi en librairie. Et pourquoi personne n’avait écrit sur l’animateur auparavant ? "Parce que j’ai toujours réussi à dissuader les candidats", a-t-il confié à Bérengère Bonte* journaliste à Europe 1 et auteure de Sain Nicolas.

La politique

La biographie révèle notamment que le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo était prêt à suivre Nicolas Hulot en 2006 s'il avait maintenu sa candidature à la présidentielle. "Un samedi matin, au ministère de l'Emploi, Borloo reçoit Hulot (...). Le seul témoin est Jean-Paul Besset, selon qui le ministre dit à Hulot, les yeux dans les yeux : ‘Si tu y vas, je suis avec toi’", écrit la journaliste.

Nicolas Hulot "aime le pouvoir, surtout parce qu’il ne l’exerce pas", analyse l’auteure de Sain Nicolas. S’il était proche de Jacques Chirac, l’animateur avoue qu’il y a une "relation très particulière entre Sarko" et lui, "parce qu’il n’arrive pas à me classer", pense-t-il.

Aujourd'hui, Nicolas Hulot se dit en année sabbatique. Il fait du kite-surf et s'est découvert une passion pour la magie. Mais son agenda est chargé. Il a vu récemment Cécile Duflot et DSK. Comme s'il se préparait à quelque chose. Noël Mamère veut le pousser vers 2012 : "il est très utile au progrès de l’écologie politique dans l’opinion. Il pourrait très bien être un représentant de l’écologie politique à l’occasion de l’élection présidentielle en 2012.

Sa carrière

Gêné par l’argent, il a révélé qu’il touchait 33.000 euros par mois de son employeur TF1 pour le magazine Ushuaia nature qu’il anime trois à quatre fois par an. A quoi s’ajoutent des royalties sur les produits dérivés Ushuaia et des droits d’auteur.

Ses convictions

La plupart des écolos qu’on découvre dans le livre ont du mal à lui pardonner les années "golden boy de TF1", l’hélico pour le week-end, le Paris-Dakar… Mais le député Vert Yves Cochet préfère lui se montrer indulgent. "Il a des convictions économiques maintenant fondamentales. Mais il le dit lui-même qu’il y a 30 ans il faisait des bêtises". Nicolas Hulot le confie souvent: "Je ne suis pas né écolo, je le suis devenu".

Son frère

Quand son père meurt, Nicolas Hulot a 16 ans. Trois ans plus tard, le suicide de son frère le touche profondément et va le marquer. C’est lui qui découvre le corps dans la cave familiale et parce que c’est le soir de Noël, il ne dit rien à sa mère. Cette tragédie l’a poussé à sortir des sentiers battus.

*Journaliste à Europe 1 où elle a longtemps couvert l'environnement et le climat, Bérengère Bonte présente le journal de 8 heures.