Retraites : et maintenant ?

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avec agences , modifié à
Après deux journées de grève, les syndicats doivent décider de la suite à donner au mouvement.

Après le 7 et le 23 septembre, l’intersyndicale doit trancher : faut-il organiser une nouvelle journée de mobilisation pour tenter de faire revenir le gouvernement sur sa réforme des retraites. La question sera débattue vendredi mais plusieurs hypothèses sont d’ores et déjà évoquées.

La piste la plus précise : une manifestation le week-end dans le courant du mois d'octobre. La date du samedi 2 revient fréquemment, de sources syndicales. "Nous allons proposer une journée interprofessionnelle un samedi, le 2 ou le 9, pour élargir le mouvement notamment aux TPE et aux PME qui ne peuvent pas manifester (...) Je crois que ces gens-là nous rejoindront si on mobilise un samedi. Il faut élargir la mobilisation maintenant, changer de braquet, passer à autre chose", a indiqué Alain Olive, représentant de l'Unsa.

La CFDT, par la voix de son secrétaire général François Chérèque, s’est aussi prononcée pour "un samedi ou un dimanche" en octobre. Tout en répétant que "l'important, c'est l'unité" syndicale.

Les syndicats unis ?

Car d’autres organisations sont tentées par un durcissement du mouvement, qui passerait pas une grève reconductible. La Fgaac-CFDT des cheminots a prévenu qu’elle allait proposer aux autres syndicats de lancer une grève reconductible en octobre. La CGT-cheminots, première force syndicale de l'entreprise, a appelé pour sa part jeudi à "élever le rapport de forces". Solidaires est aussi favorable à des grèves reconductibles articulées à d'autres mobilisations.

Le projet de loi sur les retraites a déjà été adopté par l'Assemblée nationale et doit être discuté au Sénat à partir du 5 octobre. Pour les syndicats, le temps est donc désormais compté. Pour la FSU, le principal syndicat d'enseignants du secondaire, il est "nécessaire et indispensable de travailler à étendre et généraliser les grèves et manifestations dans tout le pays avant la fin du débat parlementaire".

La piste du référendum

Le Parti socialiste de son côté, par la voix de Ségolène Royal notamment, avait proposé il y a quelques jours d'en passer par un référendum pour sortir de l'impasse.