Retour au calme pour les salariés du Bon Marché

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Au Bon Marché, à Paris, les salariés craignaient la suppression de la prime de fin d'année en cas de grippe A. La direction les a rassurés.

Des membres du comité d'hygiène et sécurité (CHSCT) du Bon Marché ont alerté jeudi la ministre de la Santé au sujet de salariés qui, bien que touchés par la grippe, venaient tout de même travailler. Ces employés craignaient en fait de ne pas toucher l’intégralité de la prime de Noël, partiellement basée sur la présence en décembre dans le magasin parisien.

La direction du magasin a rappelé qu'il n'était "évidemment pas dans [ses] intentions de faire jouer la règle des retenues dans le cas de la grippe A H1N1". Par ailleurs, elle précise qu'elle "n’a pas connaissance" de salariés malades qui viendraient travailler, et "s’étonne que les membres du CHSCT ayant eu connaissance d’un tel cas ne l’en aient pas immédiatement avertie".

Dans le courrier adressé à Roselyne Bachelot, six membres du CHSCT soulignaient que "la conséquence de cette règle est que des salariés malades viennent travailler pour ne pas perdre leur prime et ce, même s'ils disposent d'un arrêt de travail". "Actuellement, des salariés atteints de la grippe sont présents dans l'entreprise, au risque de contaminer les autres salariés ainsi que les clients", ajoutaient-ils.

La prime de fin d'année en question, qui existe depuis 1990, est l'équivalent d'un 13e mois, ce qui n'est "pas négligeable pour les petits salaires du commerce", souligne la CFDT. 70% de la prime, conditionnés à la présence du salarié de janvier à novembre, est versée début décembre, et les 30% restants début janvier. Chaque jour d'absence en décembre fait perdre 10% de ces 30%, ce qui signifie qu'au bout de 10 jours, rien n'est perçu en janvier. L'objectif est "de renforcer la présence du personnel pendant cette période cruciale pour notre activité", précise la direction du magasin.

Seuls les accidentés du travail, les congés maternité, les vacances et les hospitalisations ne sont pas sujets à des retenues. Les arrêts de travail, si. Mais la direction a finalement désamorcé le début de polémique en précisant qu'il n'était pas dans ses intentions "de faire jouer la règle des retenues dans le cas de la grippe H1N1".