Remise en liberté d'un des deux hommes soupçonnés de liens avec Al-Qaïda

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L'homme, arrêté vendredi dans l'Isère, a été remis en liberté. Son frère aîné, lui, est toujours en garde à vue.

Y-a-t'il eu précipitation dans l'affaire des deux frères soupçonnés de liens avec l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ? Un des deux hommes suspectés a en tous cas été remis en liberté samedi. Aucune charge n'a été retenue contre lui. L'homme avait été arrêté vendredi avec son frère aîné à Vienne dans l'Isère après plusieurs mois d'enquête. Les deux hommes, de nationalité française, avaient été transférés dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur à Levallois-Perret, près de Paris.

 

L'aîné (32 ans) des deux frères, ingénieur au Cern (Centre européen de recherche nucléaire) aurait manifesté son envie de commettre au moins un attentat. Des sources proches du dossier indiquaient qu'il en était au stade "de souhait, d'envie" mais ne semblait "pas avoir commis d'actes matériels de préparation". Certaines sources ont également signalé qu'il aurait été en contact internet avec l'Aqmi. Sa garde à vue a été prolongée. Il pourrait être déféré avant lundi au parquet de Paris, compétent en matière antiterroriste. C'est son frère cadet, âgé de 25 ans, qui a été remis en liberté.

L'Aqmi a succédé en 2007 au GSPC algérien (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Ce groupe, qui a prêté allégeance à la mouvance Al-Qaïda, est particulièrement actif dans les pays du Maghreb, en Mauritanie et au Mali.