Régis de Camaret jugé en appel pour viols

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP
Condamné en 2012 pour des viols sur d'anciennes élèves, l'ex-entraineur de tennis avait fait appel.

Condamné en première instance à huit ans de prison pour les viols de deux anciennes pensionnaires mineures de son club de Saint-Tropez, l'ancien entraîneur vedette de tennis Régis de Camaret retrouve lundi après-midi en appel le box des accusés, devant un nouveau jury d'assises à Draguignan. Lors de son premier procès d'assises, très médiatisé, en novembre 2012 à Lyon, il était resté de marbre face à ses nombreuses accusatrices venues décrire à la barre leur douleur. Il avait nié tout viol.

Les accusations s'étalent sur une quinzaine d'années, de la fin des années 70 jusqu'au début des années 90. Beaucoup de ces joueuses ne se connaissaient pas avant d'avoir été contactées par les enquêteurs.
Reste que la plupart des faits, évoqués tardivement, sont frappés de prescription. Vingt-six accusatrices ont donc un statut de témoins. Seules deux anciennes joueuses âgées aujourd'hui de 37 ans, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, ont pu se porter partie civile pour des faits remontant à 1989-1990.

Témoin crucial, Isabelle Demongeot - ancienne numéro 2 du tennis français - avait déposé plainte en 2005 à l'âge de 39 ans auprès de la gendarmerie de Draguignan, dévoilant un terrible secret qui l'avait empêchée de vivre normalement. Elle accuse son ex-entraîneur de l'avoir violée à partir de l'âge de 13 ans, en 1980 dans une chambre d'hôtel à l'occasion d'un tournoi. Des viols qui se répèteront pendant neuf années dans la voiture de Camaret, les vestiaires ou le local à balles du club de tennis des Marres à Saint-Tropez. En parlant, la championne découvre, au fil de l'enquête de gendarmerie, que beaucoup d'autres jeunes filles ont subi le même sort.

Il y a 14 mois à Lyon, Régis de Camaret a simplement reconnu des "attouchements" sur l'une des deux parties civiles "amoureuse" de lui et une "relation consentante" avec Isabelle Demongeot. Le verdict est attendu le mercredi 12 février, le temps de réécouter 56 témoins, dont toutes les anciennes stagiaires qui ont répondu présent.

sur le même sujet, sujet,

TEMOIGNAGE - Demongeot : Camaret "est un monstre"

PROCES - Camaret tente d'inverser les rôles

PROCES - Camaret fait consensus contre lu

PROCES - Nathalie Tauziat défend Camaret

JUSTICE - Procès Camaret, dernier acte

TEMOIGNAGE - Demongeot : "enfin, il dort en prison"