Réforme des hôpitaux : forte mobilisation des médecins

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Entre 8.000 et 20.000 personnels hospitaliers, dont certains "grands patrons" de services peu habitués à battre le pavé, ont défilé mardi à Paris contre le projet de réforme de l'hôpital de Roselyne Bachelot.

Les manifestants étaient 8.000 selon la police, entre 18.000 et 20.000 selon la CGT de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Dans les cortèges, beaucoup de médecins avaient revêtu mardi leur blouse blanche pour protester contre le projet de réforme de l’hôpital de Roselyne Bahcelot. Dans les rangs marchaient des chefs de service hospitaliers de l'AP-HP très médiatiques ou politiques, de droite comme de gauche, tels Bernard Debré ou René Frydman, aux côtés des autres catégories de personnels.

L'appel à manifester se doublait d'un appel à la grève dans certains endroits, en particulier à l'AP-HP, où il a été massivement suivi chez les médecins. Selon l'AP-HP, le taux de médecins grévistes était à la mi-journée d'un peu plus de 50%. Chez les autres salariés, infirmiers ou aides-soignants, ces taux étaient respectivement d'un peu moins de 10% et de 18%.

Alors qu'il ne s'agissait pas d'une journée d'action nationale, des rassemblements ont tout de même eu lieu en province, comme à Marseille, Lyon ou Lille. A Caen, des centaines de personnes ont formé une chaîne humaine autour du CHU pour dénoncer une "loi Bachelot qui tue l'hôpital".

L'examen du projet de loi "Hôpital, Patients, Santé, Territoires" (HPST) doit commencer le 11 mai au Sénat. Les dispositions faisant du directeur le "seul patron" de l'hôpital sont contestées par l'ensemble des manifestants qui jugent notamment le contre-pouvoir médical insuffisant. Répondant aux manifestants, Roselyne Bachelot a affirmé que l'hôpital "crée des emplois" et que le projet de loi "renforce" le "pouvoir médical".