Que risque le militaire qui a tué le skipper du Tanit ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le soldat qui a reconnu être l'auteur du tir qui tué Florent Lemaçon, le skipper du voilier "Tanit", le 10 avril, ne risque pas de sanctions officielles.

Un éventuel coup de frein dans sa carrière, mais aucune sanction pénale : c'est le risque encouru par le soldat, issu d'un commando marine, ayant reconnu être l'auteur du tir qui a tué Florent Lemaçon, le skipper du voilier "Tanit".

Une seule procédure est en cours, au tribunal de Rennes. Elle a été engagée contre trois pirates somaliens. Le procureur peut convoquer le soldat français mais seulement comme témoin et ce sera sous X : les commandos sont classés "secret défense".

Par ailleurs, l'opération du Tanit s'est réalisée dans le cadre de l'assistance à personne en danger : si un accident survient, l'action qui provoque la mort l'entraîne sans intention de la donner. Elle ne rentre donc même pas dans le cadre de l'homicide involontaire. Et pour que le commando soit poursuivi, il faut que la famille porte plainte. Or, pour le moment, elle l'a exclu.

Seul le Tribunal aux Armées de Paris est compétent pour juger l'action des soldats sur les théâtres étrangers et le statut des militaires les exonère pénalement dès lors qu'ils utilisent leur arme, lorsque c'est nécessaire à leur mission, dans le respect des règles.