Prothèses PIP : au moins 5.000 retraits

Plus de 3.000 femmes se sont déjà fait retirer leurs implants PIP.
Plus de 3.000 femmes se sont déjà fait retirer leurs implants PIP. © EUROPE 1
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avec AFP
Environ 20% de femmes se sont fait retirer leurs implants, selon les chiffres publiés par l'Afsapps.

Face au risque de ruptures et d'irritations provoqué par les prothèses PIP, le gouvernement a encouragé les femmes à se faire retirer leurs implants mammaires. Deux mois après, une femme sur cinq porteuses de prothèses PIP s'est fait explanter, selon les chiffres communiqués mercredi par l'agence français de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

"Il y a déjà au moins cinq mille femmes françaises qui n'ont plus de prothèses PIP sur environ 30.000 porteuses" à l'origine, a indiqué le patron de l'Afssaps, Dominique Maraninchi à l'issue d'un comité de suivi sur le scandale PIP.

La mauvaise qualité des implants confirmée

1.986 ruptures ont été constatées sur des prothèses PIP, selon un bilan établi à fin février. Près de la moitié de ces ruptures concernent des implants récents de moins de cinq ans, "ce qui est anormal", a précisé Dominique Maraninchi.

"Ces chiffres confirment la mauvaise qualité des implants PIP", remplis avec un gel de silicone non conforme, et confortent la décision du gouvernement de recommander le retrait, a-t-il souligné.

A fin février, 3.031 femmes porteuses d'implants PIP s'étaient fait retirer leurs prothèses à titre préventif (sans rupture constatée) soit 2.154 de plus que fin janvier époque où la procédure d'explantation se mettait en place.

Polémique sur les honoraires pratiqués

Le directeur général de la Santé (DGS), Jean-Yves Grall a souligné à l'issue de la même réunion qu'il y avait eu peu de réclamations de patientes sur les opérations d'explantation. Les syndicats des chirurgiens plasticiens avaient promis de pratiquer des  honoraires "modérés" pour ces opérations. Il y aurait eu selon lui "trois ou quatre signalements de patientes à l'Ordre des médecins".

Mais Murielle Ajello, président du Mouvement de Défense des Femmes Porteuses d'Implants et de Prothèses (MDFPIP) affirme que beaucoup continuent de pratiquer les tarifs "habituels".