Procès Fofana : Théo Klein met en garde contre le poids des "sentiments"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après les critiques, puis l'appel, du verdict du procès Fofana, l'ancien président du CRIF estime que "les sentiments ne peuvent pas fonder la justice".

Alors que plusieurs organisations juives, notamment le grand Rabbin de France et le Consistoire central, se sont félicitées, lundi, de l'appel de quatorze condamnations au procès du "gang des barbares", Théo Klein, avocat et ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), a expliqué son trouble.

"Il ne faut pas intervenir sur le fondement de sentiments, respectables en eux-mêmes, mais qui ne peuvent pas être le fondement d'une justice, estime Théo Klein, interrogé par Marie Peyraube :

"Cela me choque" que l'on critique une décision d'un jury populaire, car "le jury populaire, c'est mon voisin", ajoute encore Théo Klein, alors que, pendant le week-end, plusieurs organisations juives avaient dénoncé un verdict "trop indulgent" à l'égard des complices de Youssouf Fofana.