Procès Bissonnet : dernière ligne droite

Jean-Michel Bissonnet a-t-il commandité le meurtre de sa femme, Bernadette, en mars 2008 ?
Jean-Michel Bissonnet a-t-il commandité le meurtre de sa femme, Bernadette, en mars 2008 ? © MAXPPP
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et AFP , modifié à
Place aux plaidoiries et aux réquisitions avant le verdict attendu d’ici à jeudi.

Après quatre semaines d'audiences, le "procès Bissonnet" va connaître cette semaine son épilogue. Depuis le 10 janvier, la cour d'assises de l'Hérault a interrogé les enquêteurs, les trois protagonistes et étudié leurs personnalités. Place maintenant aux plaidoiries et aux réquisitions, et au verdict, attendu mercredi ou jeudi.

Les jurés devront alors se prononcer sur cette question : Jean-Michel Bissonnet a-t-il commandité le meurtre de sa femme, Bernadette, en mars 2008 ? Seule certitude : la condamnation attendue de Meziane Belkacem, qui a avoué le meurtre de Bernadette Bissonnet le 11 mars 2008, et du vicomte Amaury d'Harcourt. L'octogénaire a affirmé avoir indiqué à Meziane Belkacem dans quelle partie du corps il devait tirer et avoir fait disparaître l'arme du crime.

Bissonnet clame son innocence

Quant à Jean-Michel Bissonnet, aura-t-il réussi à convaincre les jurés de son innocence qu'il clame depuis trois ans, malgré les accusations de Meziane Belkacem, l'homme d'entretien qui désigne son ancien patron comme le commanditaire du meurtre contre 30.000 euros, et de la culpabilité du vicomte ?

Selon Amaury d'Harcourt, Jean-Michel Bissonnet, ce "fils" qu'il aurait aimé avoir, ne s'entendait plus avec sa femme, mais ne voulait pas divorcer de peur de perdre la villa à laquelle il était si attaché. Jean-Michel Bissonnet a livré une tout autre version des faits et rejeté sur le duo Belkacem-d'Harcourt, en mal d'argent, la responsabilité du meurtre de sa femme avec laquelle il dit avoir passé des années "merveilleuses".

"Chacun est resté campé sur ses positions"

Pendant quatre semaines, Jean-Michel Bissonnet s'est arc-bouté sur sa défense, se battant sur toutes les questions, dénonçant une enquête à charge, "parce qu'il est riche, que c'est un notable", et "l'acharnement sadique" dont on l'accable. Il a clairement désigné d'Harcourt comme l'instigateur du crime. Quant à ses défenseurs, ils n'ont eu de cesse de pointer les contradictions, les trous de mémoire de Méziane Belkacem et Amaury d'Harcourt.

Devant la cour d'assises de l'Hérault , Marc, le cadet des enfants, a dit lundi son "profond dégoût". "On a l'impression que ces quatre semaines n'ont servi à rien, chacun est resté campé sur ses positions", a-t-il dit, avant d'ajouter: "Mon père, c'est plus le même, c'est pas le père dont j'étais si fier".