Procès Alzheimer : une peine avec sursis

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avec AFP , modifié à
Le retraité jugé pour avoir frappé à mort sa femme a été condamné mais n'ira pas en prison.

Cinq ans de prison avec sursis. Telle est la condamnation que la cour d'assises du Val-de-Marne a décidé mercredi à l'encontre de Gabriel Armandou. Ce retraité de 79 ans qui était jugé pour avoir frappé à mort sa femme, en phase finale d'Alzheimer. Avec cette condamnation avec sursis, l'accusé n'ira pas en prison.

"Je suis content, j'ai envie de pleurer", a déclaré Gabriel Armandou, très ému, à la presse, à la sortie de la salle d'audience. Et pour cause, l'avocat général avait requis six ans d'emprisonnement à son encontre. Gabriel Armandou, qui comparaissait depuis mardi pour violences ayant entraîné la mort de Paulette, sa compagne depuis 48 ans, le 13 septembre 2008 à Fresnes, dans le Val-de-Marne, encourait jusqu'à vingt ans de réclusion.

"Une situation hors normes"

Tout en reconnaissant "une explosion de violence", l'avocat de Gabriel Armandou avait réclamé "la clémence" des jurés pour "une situation en dehors des normes". "Je demande (...) de le laisser ruminer ses regrets et ses remords. C'est un carcan qui va aller jusqu'à la fin de ses jours", avait plaidé Me Arnaud Richard.

Âgée de 75 ans au moment des faits, Paulette avait été retrouvée par les secours presque nue, le visage tuméfié, couverte de traces de coups, sur le sol du salon de son petit pavillon. Atteinte d'Alzheimer depuis 2000, son état s'était beaucoup dégradé depuis trois mois et elle était devenue incontinente.