Prison de Clairvaux : l'otage libéré, le détenu interpellé

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Un détenu armé a retenu un surveillant mardi à la centrale de Clairvaux avant de se rendre. Il était connu pour être dangereux.

Le surveillant de prison, qui avait été pris en otage mardi midi par un détenu à la centrale de Clairvaux dans l’Aube, a été relâché quatre heures plus tard. Le prisonnier s'est rendu et a pu être interpellé, a priori sans violence.

Le détenu, âgé de 25 ans,a d'abord tenté mardi matin de s'évader des ateliers de la prison. Sans succès. Il a ensuite menacé le surveillant au moyen d'une "arme artisanale" de type "arme blanche" et demandé à parler au procureur de la République. Il "exigeait un rapprochement familial dans l'est de la France", a précisé un porte-parole du syndicat CGT pénitentiaire.

Selon des informations recueillies par Europe 1, le prisonnier est classé comme "détenu particulièrement surveillé" (DPS), en raison de son lourd passé judiciaire. Lui qui avait été condamné pour la première fois, à l'âge de 17 ans, à 6 ans de prison pour agression sexuelle, a été jugé extrêmement dangereux par les experts qui ont pu l’examiner.

En septembre 2003, il avait tué son codétenu à la prison de Metz-Queuleu en le rouant de coups puis en l’étranglant. En 2006, alors incarcéré à la prison de Nancy, il avait pris en otage un des psychiatres de l’établissement. Condamné pour homicide volontaire à 30 ans de réclusion criminelle, il n'est libérable qu'en 2032.

Le surveillant relâché va bien "même s’il faudra du temps pour soigner les plaies", a déclaré mercredi matin sur Europe 1 Jean-François Forget, secrétaire général de l'UFAP-UNSA (syndicat majoritaire dans l'administration pénitentiaire). Il considère qu’une "certaine frange de la population pénale, extrêmement dangereuse, comme Antonio Ferrara par exemple nécessite des établissements très sécurisés".

"Si des décisions ne sont pas prises au plus haut sommet de ce pays et au sein de l’administration pénitentiaire, les personnels en arriveront à une nouvelle révolte", a prévenu Jean-François Forget.