Près de 2 milliards d'euros pour la Bretagne

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avec AFP , modifié à
Le pacte d'avenir pour la Bretagne a été rendu public mercredi soir. "De l'enfumage", estime Christian Troadec.

Le chiffre. Le pacte d'avenir pour la Bretagne, rendu public mercredi soir, consacre une enveloppe de près de deux milliards d'euros à la région, dont près d'un milliard d'euros pour un plan en faveur du secteur agri-agroalimentaire, en pleine crise.

Des mesures d'urgence. Le document de 88 pages a été envoyé aux membres du Conseil économique social et environnemental (Ceser), aux élus bretons et aux acteurs économiques et sociaux. Il a également été transmis à la presse. Dans les quelque deux milliards d'euros de moyens financiers, selon le Conseil régional, quelque 350 millions d'euros, attribués par l'Etat et les collectivités locales, sont consacrés à des mesures d'urgence pour l'année 2014, notamment en soutien à la filière volaille (15 ME), soutien aux exploitations agricoles (15 ME). Des moyens financiers sont affectés au logement, dans la lutte contre la précarité énergétique (48 ME), ou la transition énergétique (33ME).

Le chapitre des mesures d'urgence liste aussi les moyens attribués dans les domaines de l'emploi et de l'accès au marché du travail, de l'enseignement supérieur et la recherche, de la culture, ou des infrastructures. Les autres mesures financières concernent le plan agri-agroalimentaire de près d'un milliard d'euros, dont 368 ME venant de l'Europe, et les sommes allouées dans le cadre du contrat Etat-Région, sur la période 2014-2020.

"De l'enfumage". Christian Troadec, l'un des principaux porte-parole du mouvement des Bonnets rouges, a estimé que le pacte d'avenir s'apparentait à ses yeux à "de l'enfumage et une coquille vide". "Ce pacte, c'est de l'enfumage et une coquille vide que seule la mobilisation des Bonnets Rouges (...) devrait permettre de remplir", a écrit M. Troadec dans un communiqué. "Le moins qu'on puisse dire, c'est que le compte n'y est pas et que ce texte, marqué de l'empreinte de la technostructure administrative parisienne, ne répond nullement aux attentes de la société bretonne exprimées de différentes manières ces dernières semaines", a-t-il assuré.