Près d’un million de ménages vivent avec 250 euros par mois

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Plus de la moitié des ménages pauvres n'ont plus que 250 euros par mois pour vivre une fois payées toutes les dépenses fixes (loyer, énergie, alimentation, etc.).

Quel impact de la crise sur les ménages les plus pauvres ? C’est la question posée par Martin Hirsch au Crédoc. Résultat : 56% d’entres eux n'ont plus que 250 euros par mois pour vivre une fois payées toutes les dépenses fixes (loyer, énergie, alimentation, etc.). Plus inquiétant encore, près de 15% de ces ménages sont même en négatif.

Le budget est de plus en plus serré pour tous, mais particulièrement pour les plus pauvres, selon les premiers résultats de l'enquête, rendus publics mardi par le Haut commissaire aux Solidarités actives. 70% des ménages pauvres estiment qu'avec le revenu total dont ils disposent, ils s'en sortent difficilement, contre 32% dans l'ensemble de la population. 61% des ménages pauvres estiment que les remboursements de leurs crédits sont une charge importante contre 43% de la population générale, et 16% sont en surendettement contre 7%.

Signe d'une aggravation de la situation pour les plus pauvres (1, 827 million de ménages en 2006), les restrictions sont plus nombreuses depuis trois mois. 52% des ménages pauvres ont annulé ou retardé une dépense importante contre 40% globalement, 51% se sont imposées plus de restrictions que d'habitude (39% de la population générale).

Dans la population générale, on restreint les vacances et les loisirs, l'habillement, l'électro-ménager. Chez les plus pauvres, on retrouve ces trois postes, mais aussi le téléphone et l'alimentation. 59% des ménages pauvres dépenseront moins à Noël que l'an passé (48% de la moyenne des ménages). Les statisticiens considèrent comme pauvre une personne ayant un revenu inférieur à 60% du revenu médian - 880 euros en 2006 -, soit 13,2% de la population française.